amour
« Danse autour de l’amour, même seul ! »

Les mots de Minoru S.
Artiste aux multiples talents, amoureux du geste, du signe et de la parole, Minoru est un être de partage. Et tandis que ses œuvres nous environnent, fortes de leur élégante sobriété, il nous livre ses mots et sa vision du monde, porteurs d’un souffle éternel…
Suggestions :
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Al-Bar’ah, musique et danse des vallées du Dhofar d’Oman
« L’al-Bar’ah est une tradition musicale bédouine des chaînes montagneuses du Dhofar au sud d’Oman. Elle prend la forme d’une danse à caractère guerrier exécutée au son du tambour et de la poésie chantée dans le dialecte des tribus locales. L’al-Bar’ah est exécutée en demi-cercle par dix à trente hommes et femmes. Tout en chantant et en battant des mains, deux danseurs masculins munis de »khanjars » (poignards), exécutent des mouvements de danse codifiés, en brandissant leurs poignards au-dessus du niveau de l’épaule. Les pas des danseurs ne sont pas complexes, mais la coordination avec les autres exécutants et avec la musique requiert une habileté considérable. Chaque tribu a sa propre forme caractéristique d’al-Bar’ah, qui diffère des autres par le rythme des percussions et les pas de danse exécutés. L’accompagnement musical est joué par les tambours »al-kasir, al-rahmâni » et »ad-daff » et la flûte »al-qassaba ». La danse est exécutée à l’extérieur, à l’occasion des mariages, des circoncisions et des fêtes religieuses. Comme pour d’autres danses bédouines, les distinctions de classe et autres disparaissent puisque les chefs de tribus dansent aux côtés des plus humbles de la population. La tradition représente l’esprit chevaleresque, la force, le courage, la générosité et l’hospitalité associés aux Bédouins. La danse met aussi l’accent sur les thèmes poétiques de l’amour et de la séduction. L’al-Bar’ah a beaucoup de praticiens du Dhofar qui contribuent à entretenir et à transmettre sa diversité poétique et sa pratique. » (source UNESCO : ich.unesco.org)
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Bharata natyam
« Je pratique le Bharata natyam… Bharata, c’est l’Inde… Natyam, c’est un mot sanskrit qui veut dire « danse ». On dit que c’est la plus ancienne, la toute première danse de l’Inde, avec une connotation sacrée. »
Les mots de Indira B.
Indira véhicule et croise plusieurs mondes pour mieux les offrir aux autres : celui de la danse indienne, de l’amour des langues, de son pays natal, Maurice. Nous partons ici à ses côtés à la connaissance des courpas sous les tonnelles de chouchous.
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butō
Style de danse apparu au Japon en 1959 avec Tatsumi Hijikata (1928-1986) – Mettant en scène le corps nu (souvent peint de blanc), visant un art minimal, cet art explore dans la lenteur des gestes et un grotesque grimaçant, les contradictions d’une époque issue de l’ère atomique, dans un monde en lambeaux et en recomposition.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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cacher
« J’ai commencé à pratiquer la danse en cachette. Un de mes frères ne m’a plus jamais adressé la parole à cause de cela. En Inde, après l’invasion des Moghols, la danse était devenue un spectacle de cour. D’où dans le Sud, cette fierté car ils disent que la danse est restée pure. Le kathak, en revanche, était extrêmement mal vu. Dans les années 70 ou 80, la danse évoquait l’univers des maisons closes. Même dans les films populaires indiens, on véhiculait une image très négative de la danse et de la musique classique, avec une superbe actrice comme Meena Kumari… Les films indiens ont colporté cette idée. Alors que dans le Sud la danse est longtemps restée dans les temples uniquement. »
Les mots de Indira B.
Indira véhicule et croise plusieurs mondes pour mieux les offrir aux autres : celui de la danse indienne, de l’amour des langues, de son pays natal, Maurice. Nous partons ici à ses côtés à la connaissance des courpas sous les tonnelles de chouchous.
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chanter
« Musique et danse fonctionnent ensemble. J’ai donc fait un peu de chant. On apprend à chanter de la musique karnatique, style du sud de l’Inde. Quand on pratique une danse du répertoire, on remplace par des « paroles rythmiques » : Takita taka dhimi… Ta tai tai tat, dhit dhit tai … Ces paroles reproduisent les sons des pieds… »
Les mots de Indira B.
Indira véhicule et croise plusieurs mondes pour mieux les offrir aux autres : celui de la danse indienne, de l’amour des langues, de son pays natal, Maurice. Nous partons ici à ses côtés à la connaissance des courpas sous les tonnelles de chouchous.
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Chaos…
Au commencement étaient le Chaos, la Nuit et l’Amour. Le Chaos et la Nuit engendrèrent le Destin. Puis naquirent la Terre (Titéa) et le Tartare (les Ténèbres). Titéa mit au monde Uranus (le Ciel), la Mer et les Cyclopes. Titéa et Uranus enfantèrent les Titans. Toutefois Uranus les précipitant dans le Tartare, Titéa fomenta sa vengeance. C’est ainsi que Saturne (Cronos) le mutila et prit sa place, tout en promettant à Titan, son aîné, que celui-ci lui succéderait. Ayant épousé Rhéa, Saturne prit ainsi l’engagement de ne pas avoir d’héritier mâle, et décida donc d’avaler ses enfants. Néanmoins alors qu’il s’apprêtait à engloutir Jupiter, Rhéa lui substitua une pierre emmaillotée. Jupiter grandit en Crète, nourri du lait de la chèvre Amalthée. Titan l’ayant cependant découvert, il enclencha la guerre avec son frère Saturne et en vint à bout. Jupiter, cherchant à s’allier des forces pour vaincre Titan, parvint à faire rendre à son père tous les enfants qu’il avait avalés. En récompense de quoi, il put à son tour mettre Titan à terre, et replacer Saturne sur son trône. Hélas celui-ci n’en fut guère reconnaissant et Jupiter, entré en guerre contre lui, le chassa du ciel. On dit qu’il trouva refuge dans le Latium, et qu’il y amena un Âge d’or dont les Romains fêtaient le souvenir sous le nom de Saturnales.
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conga
Instrument de musique à percussion, mais aussi danse et formation musicale que l’on trouve à Cuba et dans les pays d’Amérique latine – Peut désigner plus particulièrement un groupe plus ou moins ancien investi dans la préparation de festivités, notamment le Carnaval.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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danse
Activité artistique et rythmée du corps correspondant à certaines règles d’enchaînement, liée à la tradition (usages, folklores…) ou au contraire à des formes modernes diversement créatives, que l’on pratique seul, à deux, ou en groupe.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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danse
« Rien qu’à l’évocation du mot, un frisson parcourt mon corps ! J’adore danser ! Lâcher prise et laisser mon corps me mener où il veut. Cela peut m’emmener aux frontières de la transe ! Peu importe le rythme, l’essentiel est qu’il trouve des échos jusqu’au fond de mon âme, qu’il me donne envie de fermer les yeux, de me lever et de me laisser habiter. Danser, c’est un des meilleurs moyens d’entrer en contact avec les forces telluriques et de se sentir vivant(e) ! »
Les mots de Patricia G.
Pour certaines personnes touchées par la grâce, les mots sont la vie, non seulement parce qu’ils la disent, mais parce qu’ils l’incarnent dans tous ses états. Patricia appartient à ces voyageurs du verbe, qu’elle fait virevolter au gré de ses multiples appartenances et passions, de sa philosophie de l’existence. Patricia la poétesse, Patricia l’enchanteresse nous invite ici à l’accompagner sur plusieurs continents à la rencontre de son unité d’être…
site Internet : www.patriciagrange.fr
blog : www.papillonsdemots.fr
crédit photo : Anthony Rojo
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flamenco
Folklore andalou et plus particulièrement sa musique et sa danse.
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gentillesse
« Insistons sur le développement de l’amour, la gentillesse, la compréhension, la paix, le reste nous sera offert. » Mère Teresa (1910 – 1997)
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guajira
Genre musical cubain, pouvant tout à la fois désigner une chanson accompagnée à la guitare ou une danse.
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Il était une fois deux frères ennemis, Osiris et Seth…
Osiris était fils de Geb, dieu de la terre, et de Nout, déesse du ciel. Il était aussi le frère de Seth. Or à sa mort, Geb décida de partager son royaume en deux. Partage bien inégal puisqu’il confia à Osiris les terres fertiles, et à Seth les terres rouges du désert. De quoi, on le comprendra, nourrir beaucoup de rancune chez l’infortuné Seth. Puis Osiris épousa Isis et on dit que leur union fut heureuse. Ils dispensèrent leurs bienfaits aux hommes, Osiris leur apportant la culture du blé, la pêche, et Isis la médecine, le tissage. Mais Seth ne s’avoua pas vaincu, et il attendit patiemment son heure. Lors d’un banquet auquel il avait convié 72 de ses amis, il proposa à chacun des convives de s’allonger dans un coffre promettant de l’offrir à celui qui y tiendrait parfaitement. Les complices de Seth s’y essayèrent mais aucun d’eux n’avait la taille voulue. C’est lorsque le tour d’Osiris arriva que tous purent constater qu’il y tenait à merveille, le coffre semblait fait pour lui. En vérité il l’était. Tant et si bien que les auteurs du complot, Seth en tête, fermèrent le coffre sur lui puis le jetèrent dans les eaux du Nil non loin de Byblos. Osiris s’y noya. Mais Isis, épouse fidèle, n’avait pas dit son dernier mot. Elle partit en quête de son corps et, finit par le trouver. Elle le ramena en Egypte. Toutefois Seth profita d’un moment de relâchement pour découper le corps et en éparpiller les morceaux. Isis partit une nouvelle fois à leur recherche et à chaque fois qu’elle en trouva une partie, l’ensevelit sur place. C’est ainsi qu’elle enterra la tête à Abydos, le cou à Héliopolis, et ainsi de suite. Seul son sexe avait été avalé par un crocodile. Puis elle reconstitua son corps, et grâce à l’aide d’Anubis, se fit féconder. Horus devait naître de leur union. Elle embauma le corps, initiant la première momie, et c’est ainsi qu’Osiris devint le seigneur de l’Au-Delà, présidant à la pesée des âmes, assisté de Thot et Anubis. Quant à Horus, dieu à tête de faucon, dont le nom signifie « vengeur de son père », il s’opposa bientôt à Seth, dans une lutte sans merci. Il devait y perdre un œil* mais y gagner l’admiration de tous, devenant ainsi le symbole de la piété filiale.
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jalousie
« Dès que je côtoie l’Amour, c’est l’Art qui me rattrape par derrière. Il est jaloux. Il veut que je lui sois fidèle. Suis-je heureux ainsi ? Je n’en suis pas sûr. »
Les mots de Minoru S.
Artiste aux multiples talents, amoureux du geste, du signe et de la parole, Minoru est un être de partage. Et tandis que ses œuvres nous environnent, fortes de leur élégante sobriété, il nous livre ses mots et sa vision du monde, porteurs d’un souffle éternel…
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Kuomboka
Kuomboka est une cérémonie annuelle en Zambie, au cours de laquelle le roi des Lozis (le litunga) quitte Lealui gagnée par les eaux, pour se rendre en embarcation (dite Nalikwanda) à Limulunga en région sèche via le fleuve Zambèze. A cette occasion, une fête importante est célébrée, mêlant la population et l’entourage du roi dans une atmosphère de danses et de musique. La reine emprunte elle-même cette voie avec sa propre embarcation (Nalwange) surmontée d’une aigrette.
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L’Eldorado… et le lac de Bacatá
(légende chibcha) Il était une fois un roi follement amoureux. Il faut bien dire que son épouse, venant d’une autre tribu, ne manquait pas de rayonner sur tout son entourage. Et aux débuts, leur amour fut prospère, puisqu’une fille en naquit. Hélas, le roi manquait sérieusement à ses devoirs, et il ne tarda pas à délaisser son épouse pour se livrer à toutes sortes de divertissements ! Il passait son temps en compagnie d’autres jeunes femmes, et la reine en fut bouleversée. Elle finit elle-même par se détourner de lui, et porta son regard de braise sur un beau et fier guerrier qui à son tour en fut follement épris. Leur union secrète suivit. Jusqu’à ce qu’un jour, elle fut découverte par le roi. Celui-ci ordonna qu’on le torture… Puis fut annoncée la tenue d’un grand festin pour la reine. Aucun luxe n’avait été mis de côté. Les tables étaient somptueuses et les mets abondants. Plus encore, un plat spécial attendait la souveraine.
Elle y porta ses lèvres avec appréhension, quand le roi lui apprit qu’il s’agissait du cœur d’un animal rare et sauvage. La reine n’eut alors aucun besoin d’explication pour comprendre qu’il s’agissait du cœur de son amant. Folle de douleur, elle se rua sur sa fille, et l’emmena en courant jusqu’à la lagune de Guatavita, dans les eaux de laquelle elles s’enfoncèrent profondément. C’est à cet instant que le souverain pris de remords comprit enfin sa propre faute et demanda qu’on lui restitue le corps de son épouse, se rappelant combien il l’avait aimée dès le premier regard, et pourtant délaissée sans raison. Les sorciers lui répondirent qu’elle n’était pas morte, mais qu’elle vivait dans un palais au fond du lac, en compagnie d’un dieu-serpent. Le roi se soucia ensuite de sa fille et pria qu’on la lui rende. C’est ce que l’on fit, mais celle-ci était aveugle désormais et on décida donc de la laisser repartir. La reine, à présent divinisée (et transformée en serpent), se vit régulièrement offrir des offrandes d’or lors de cérémonies rituelles. Ces rites furent bientôt conduits pour l’élection d’un nouveau zipa (« roi »). Dans une ambiance de jeûne et de préparation à la fête, des masques et vêtements particulièrement riches étaient produits. Puis le jour venu, le roi se plaçait dans une embarcation et se dirigeait au centre du lac circulaire. Alors au moment même où le soleil levant touchait la barque et son corps, il se débarrassait de sa cape, laissait voir son corps recouvert de poussière d’or. Il ne restait plus qu’à jeter or et émeraudes au fond du lac tandis que débutait la fête. Au fait, ce roi régnait sur Bacatá, qui n’est autre que la cité qui donna son nom à la capitale actuelle de la Colombie, Bogotá (4°36 N / 74°04 O). Quant à cette légende, reprise par les Conquistadores et notamment Benalcázar, elle alimenta sérieusement les rumeurs et donna naissance au mythe de l’Eldorado.
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Le colindat de groupe d’hommes, rituel de Noël
« Chaque année, avant Noël, des groupes de jeunes hommes se rassemblent dans les villages de Roumanie et de la République de Moldavie pour se préparer au rituel du colindat. Le soir de Noël, ils se rendent de maison en maison, exécutant des chants festifs. Après avoir chanté, les membres du groupe se voient offrir des présents rituels et de l’argent par leurs hôtes. Les chants ont un propos épique, adapté aux spécificités de chacune des maisons visitées. Les pratiquants du rituel chantent également des chants spéciaux, de bon augure, à l’intention des jeunes filles célibataires et dansent avec elles, cette pratique étant considérée comme pouvant les aider à se marier l’année suivante. Le colindat s’exécute parfois en costumes, accompagné par des instruments de musique et agrémenté d’une chorégraphie. Les groupes de jeunes hommes (traditionnellement célibataires) sont les principaux détenteurs et praticiens de l’élément ; des hommes expérimentés, habituellement anciens meneurs de groupe, sont responsables de l’entraînement du groupe. Les chansons rituelles sont apprises lors de répétitions quotidiennes à partir du jour de formation du groupe, et ce jusqu’à la veille de Noël. Dans certaines zones, les enfants sont autorisés à assister aux répétitions et apprennent ainsi le répertoire. En plus de véhiculer les vœux pour la saison nouvelle, cet héritage culturel joue un rôle important de préservation de l’identité sociale et de renforcement de la cohésion. » (source UNESCO : ich.unesco.org)
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Le ghoul à sept têtes…
(conte berbère marocain) Dans le haut Atlas, vivait la princesse Tinarouz, belle comme un ange. Celle-ci n’avait qu’un rêve, se marier le jour où elle le déciderait. Or, elle jugea que ce jour devait coïncider avec le début du printemps et désirait qu’on lui offrît un splendide coffre en argent qui lui venait de son arrière-grand-mère. Son père, le sultan, y consentit. Hélas, le jour venu, nul prétendant ne se présenta, et la princesse en fut terriblement chagrinée. Heureusement, sa servante, Myriam, qui connaissait bien des choses, lui apporta une pierre en lui confiant que si elle la plaçait contre son cœur en exprimant un vœu sincère, il serait exaucé. Et c’est bien ce que fit Tinarouz, demandant à être mariée le jour de son prochain anniversaire. Ce jour-là, on fit venir le coffre et à peine l’eut-on ouvert qu’une stupéfaction gagna tout le monde : il contenait un magnifique jeune homme aux yeux si bleus et à l’allure si magnifique ! Tinarouz l’interrogea sur sa provenance, mais le bel inconnu resta mystérieux et se contenta de demander sa main au sultan si tous deux en avaient le désir. Certes, tel était le bien cas, mais comment s’assurer de sa bravoure, de son honnêteté ? Il fut décidé qu’il devrait combattre le « Ghoul à sept têtes » pour le mettre à l’épreuve. Le jeune homme trouva la proposition fort juste et partit aussitôt dans la forêt où vivait le monstre. Quand il l’eut atteinte, il ne lui fallut guère attendre pour que le Ghoul apparaisse, terrifiant et menaçant. Jetant des flammes, il aurait tôt fait de le réduire en cendres. C’est à cet instant que la rivière gonfla en leur proximité, tant et si bien qu’elle déferla sur la forêt. Le monstre en fut si décontenancé qu’il perdit un temps son équilibre et le jeune homme en profita pour trancher ses sept têtes. Revenant au palais, il eut tôt fait de présenter les têtes du Ghoul et obtint ainsi la main de la princesse. Ainsi débutèrent des temps de bonheur que nulle ombre ne vint ternir. Jusqu’à ce jour où… la princesse, de plus en plus curieuse, exigea que son bel amoureux lui confie sa provenance. Il refusa pour les mêmes raisons qui l’avaient encouragé au silence. Un malheur s’abattrait sur eux s’il lui indiquait. Mais elle insista avec tant de force qu’il commença à céder… C’est alors que la rivière qui l’avait hier sauvé, se déchaîna de nouveau et l’emporta avec elle : son bel époux venait de disparaître. Les semaines passèrent. Or un soir, Myriam se promenant près de la rivière, vit d’étranges lueurs s’animer à sa surface. Puis la rivière elle-même sembla bouillonner, et un vieil homme en sortit. Il s’assit sur un trône, et un jeune homme se plaça à ses côtés. Bien sûr, c’était le jeune époux de la princesse. Myriam se précipita auprès d’elle pour lui annoncer cette effarante nouvelle. Tinarouz se mit à danser devant eux et devant ce spectacle, le prince confia à son père que telle était celle qu’il avait épousée. Celui-ci comprit quel amour unissait ces deux êtres, et accepta de les laisser se retrouver. Il demanda toutefois qu’ils se rappellent toujours combien la curiosité pouvait être mauvaise conseillère. Puis il se retira avec les eaux, et les deux amoureux purent vivre dans le bonheur.
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Le Kankurang, rite d’initiation mandingue
« Le Kankurang est un rite initiatique pratiqué dans les provinces mandingues du Sénégal et de la Gambie, correspondant à la Casamance, et dans la ville de Mbour. Selon la tradition, le Kankurang serait issu du Komo, une société secrète de chasseurs dont l’organisation et les pratiques ésotériques ont contribué à l’émergence des Mandingues. Le personnage central du Kankurang est un initié qui porte un masque fait d’écorce et de fibres rouges d’un arbre appelé faara ; il est vêtu de feuilles et son corps est peint de teintures végétales. Il est associé aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques. Son apparition est marquée par une série d’étapes rituelles : la désignation de l’initié qui portera le masque et son investiture par les anciens, sa retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et processions dans le hameau des nouveaux initiés. Ces rites ont généralement lieu entre les mois d’août et de septembre. Le Kankurang parade toujours entouré d’anciens initiés et des villageois qui suivent avec respect ses faits et gestes, et l’accompagnent de leurs chants et danses. Ses apparitions sont ponctuées d’une danse saccadée qu’il exécute en maniant deux coupe-coupe et en poussant des cris stridents. Ses suivants, armés de bâtons et de feuilles de rônier, marquent la cadence de leurs refrains et tambours. Le Kankurang est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. Ce rituel, qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la cohésion du groupe, les secrets des plantes et de leurs vertus médicinales ou des techniques de chasse. La tradition connaît un recul en raison de la rapide urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la Gambie, et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. Le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du Kankurang. » (source UNESCO : ich.unesco.org)
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Le lys du Chili…
Il était une fois dans l’antique Chili deux peuples ennemis : les Mapuches et les Pehuenches. Leur mésentente était totale et ils l’exprimaient dans toute l’hostilité qu’ils pouvaient y mettre. Pourtant un prince pehuenche, nommé Copih, et une princesse mapuche, du nom de Hues, s’étaient épris l’un de l’autre. Osant braver l’interdit imposé par leur tribu, ils se retrouvaient régulièrement au creux des forêts ou dans les recoins du lagon. Et eux seuls partageaient ce secret. Mais un jour, le père de la princesse décida de la suivre discrètement , ainsi en fit pareillement celui du prince. C’est comme cela qu’ils les surprirent enlacés dans une crique. Fou de colère le chef mapuche décocha une lance qui, fusant dans les airs, traversa le torse de Copih. Au même instant, le chef des Pehuenches lançant son javelot, mit un terme à la vie de Hues. Tous deux sombrèrent dans les eaux profondes. Il ne fallut pas longtemps pour que les deux chefs se rendent compte de l’absurdité de ce qu’ils venaient d’accomplir. Mais il était trop tard, la Vie avait cessé d’être. Alors longtemps les tribus chargées de lourds remords pleurèrent la jeunesse sacrifiée des deux amoureux. Puis Pehuenches et Mapuches revinrent ensemble sur les lieux du drame afin d’en commémorer l’événement. Soudain alors que tous se trouvaient sur la rive, ils virent deux lances émerger du lac. Et une tige grimpante les enlacer, au sommet de laquelle deux fleurs s’épanouirent : l’une rouge de sang, l’autre blanche de neige. C’est pourquoi on l’appelle aujourd’hui Copihue, ou lys du Chili.
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Tanabata…
Le festival de Tanabata (ou fête des étoiles) symbolise l’union de l’étoile Vega (la tisserande, fille du Dieu du Ciel, nommée Zhīnǚ en Chine et Orihime, ou encore au Japon) et Altair (le bouvier, fils des hommes, nommé Niúláng en Chine et Hikoboshi au Japon). Celle-ci s’accomplit une fois l’an, le 7ème jour du 7ème mois lunaire, ramené usuellement au 7 juillet avec des variantes pouvant amener au 7 août, lors de grandes festivités colorées. L’origine du conte est chinoise, elle provient de la fête dite de Qīxī – elle aurait été introduite au Japon à l’ère Nara (710-794). Une parmi les nombreuses histoires que l’on raconte à ce sujet, nous apprend qu’Orihime confectionnait de magnifiques tissus pour son père, le Dieu du Ciel lequel en était fort heureux. Or un jour elle rencontra le bouvier céleste Hikoboshi qui faisait paître ses troupeaux, et en tomba immédiatement amoureuse. Le mariage ne tarda pas et leur union fut des plus heureuses. Enfin pas pour tous, car voilà qu’Orihime délaissa soudain le tissage, tandis que le bétail d’Hikoboshi gambadait en tous sens. L’ordre galactique était en danger. Le Dieu du Ciel jugea qu’il lui fallait y mettre bon ordre et il ne le fit pas à moitié, puisqu’il sépara les deux amoureux par l’infranchissable Voie lactée. Orihime en éprouva un immense chagrin et son père en fut sincèrement affecté. C’est pourquoi il consentit à ce qu’ils puissent se voir une fois l’an. Hélas force fut de constater qu’il n’y avait nul pont pour leur permettre de se rejoindre. C’est alors qu’un vol de pies permit de constituer un pont grâce à leurs ailes assemblées. Ainsi les deux amoureux purent-ils enfin se rejoindre. Chaque année, leur rencontre se renouvelle à une condition : qu’il fasse beau, sans quoi il faut attendre l’année suivante !
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Un reflet mortel…
Narcisse était un jeune homme de grande beauté. Or il avait été également doté d’un tempérament extrêmement fier et se refusait à céder aux avances de toutes les jeunes personnes qui tombaient amoureuses de lui. C’est ainsi qu’il repoussa les avances d’Echo, au point de l’affliger terriblement. On se rappellera ici qu’Echo était une nymphe que Zeus avait chargée de détourner l’attention d’Héra pendant qu’il batifolait auprès de ses amours. Or Héra s’étant aperçu du stratagème lui avait ôté la parole, la condamnant à répéter les derniers mots des paroles qu’elle entendait. Ainsi donc Echo fut-elle rejetée et jura de se venger. Chose fut faite le jour où Narcisse s’approcha d’une source et y vit son reflet. Le devin Tirésias n’avait-il pas prévenu en déclarant que Narcisse vivrait tant qu’il ne se connaîtrait pas ! Or, devant un tel éclat de beauté, Narcisse tomba amoureux de lui-même se condamnant à ne pouvoir vivre pleinement cette passion. Elle le consuma jour après jour tandis qu’il ne pouvait plus se détacher de son image et Narcisse se vida ainsi de sa vie. On dit que l’emplacement où les naïades le retrouvèrent était tapissé de fleurs blanches, qu’on nomme narcisses.
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vêtement
« Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l’homme qu’elle aime » Yves Saint Laurent