La légende du koala
On dit qu’une tribu recueillit un enfant à la mort de ses parents… Hélas, on ne fut pas très gentil avec lui et plus que tout, on l’assoiffait régulièrement ne lui donnant rien à boire, l’obligeant ainsi à mastiquer des feuilles d’eucalyptus. Un jour que les gens étaient partis à la chasse, l’enfant s’empara des récipients contenant l’eau et s’y abreuva abondamment puis il les emporta dans un eucalyptus. Tandis qu’il entonnait un chant magique, l’arbre grandit à perte de vue et l’enfant y grimpa pour se mettre à l’abri. À peine revenus de leur chasse, les gens s’aperçurent de ce qui s’était produit et prièrent l’enfant de leur rendre leurs récipients. S’il refusa tout d’abord, la promesse qu’ils lui firent de le traiter désormais plus gentiment finit par le convaincre. C’est pourquoi il descendit bientôt et les rejoignit. Mais lorsqu’il fut à leur portée, rompant leur promesse, les personnes le frappèrent de tous côtés. C’est alors qu’une chose extraordinaire se produisit car, sous leurs coups, l’enfant se transforma. Il se tassa, se couvrit de poils et tel un koala gagna en toute hâte l’eucalyptus dans lequel il prit la fuite pour ne plus jamais revenir.
Suggestions :
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02- plante – plant – 植物 – Pflanze – pianta – planta – 植物 – расте́ние
Une plante
plante
Des plus simples aux plus complexes
Algues
algue
Et champignons
champignon
Mousses
mousse
Et fougères
fougèreEt voici que les fruits s’en mêlent
fruit
Tandis que les fleurs bientôt éclosent
fleurDomaine des géants, avec les arbres les plus variés
arbre
Couverts de feuilles ou non
feuille
Puisant l’énergie dans leurs racines
racine
Constituant les forêts
forêt
Que l’on a appris ou non à respecter…Etendues céréalières nourrissant les autres êtres
céréale
Riches de riz
riz
De blé
blé
De bambou…
bambou
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11- eau – water – 水 – Wasser – acqua – agua – 水 – вода́
L’eau, source de vie
eau
Qui se transforme en glace
glace
Qui gèle
geler
L’eau qui se transforme en vapeur
vapeurL’eau qui bout
bouillir
L’eau qui mouille
mouillé/eL’eau qui déborde, inonde
inondation – inonder
L’eau qui vient à manquer, sécheresse…
sec/èche – sécheresse
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20 – édifice – edifice – 建筑 – Gebäude – costruzione – edificio – 建物 – зда́ние
Les édifices
édifice
que l’on construit au gré des techniques, savoir-faire et matériaux
construireLes édifices que l’on habite
habiter
À cette adresse
adresse
Dans cet immeuble
immeuble
À cet étage
étage
Dans cette maison
maisonUn nombre de pièces
pièce
De chambres
chambre
Un jardin
jardin
Une cour
courUne porte que l’on ouvre
porte
Une fenêtre que l’on descend
fenêtre
Un escalier* qu’on monte
escalier
Un ascenseur* au bout du couloir
ascenseurDes voisins qu’on adore, ou pas
voisinDes meubles qu’on vient d’acheter
meuble
Une table, quatre chaises
table / chaise
Un équipement ménager
électroménagerUne ville où on réside
ville
Une banlieue
banlieue
L’air de la campagne…
campagne
Unideo
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25 – famille – family – 家庭 – Familie – famiglia – familia – 家族 – семья́
La famille
famille
Un ensemble de relations diversement étendues, comprenant les parents
parent
Père et mère
père / mère
Et les enfants
enfant
Filles et fils
fils / fille
Et ainsi de suite selon le chemin des générations, avec les grands-parents
grands-parents
Et les petits-enfants
petits-enfantsRelations pouvant renvoyer à la fratrie, aux frères
frère
Et sœurs
sœur
Qu’ils ou qu’elles soient ainé(e)s
frère ainé / sœur ainée
Ou cadet(te)s
frère cadet / sœur cadetteTout cela, occasionné ou non, par une alliance, un mariage
mariage
Plus ou moins longue et accomplie, en compagnie de sa belle-famille…
belle-famille
Unideo
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- beau-fils (d'un remariage)
- beau-frère (mari de la sœur)
- beau-père (père du mari ou de l'épouse)
- beau-père (second mariage)
- beaux-parents (parents dumari)
- belle-famille
- belle-fille
- belle-fille (d'un remariage)
- belle-mère (mère du mari ou de l'épouse)
- belle-mère (second mariage)
- belle-sœur (épouse du frère)
- belle-sœur (sœur du conjoint)
- bru
- célibataire
- divorcer
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- fiancerse
- fille
- frère
- frère cadet
- frèreaîné
- gendre
- grand-mère
- grand-père
- grands-parents
- mari
- mariage
- marier (se)
- mère
- oncle
- parent
- père
- sœur
- sœur cadette
- sœuraînée
- tante
- veuf
- veuve
WIVIWIC :
25- child
25-aunt
25-brother
25-brother-in-law
25-daughter
25-daughter-in-law
25-elder
25-elder brother
25-elder sister
25-engage2
25-family
25-father
25-father-in-law
25-grandfather
25-grandmother
25-grandparents
25-husband
25-in-laws
25-marriage
25-marry
25-mother
25-mother-in-law
25-parent
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25-single
25-sister
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25-sister-in-law2
25-son-in-law
25-stepdaughter
25-stepfather
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25-stepson
25-uncle
25-widow - widower
25-wife
25-younger brother
25-younger sister
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ablution
Purification (généralement) par l’eau de tout ou partie du corps dictée par de nombreuses spiritualités, permettant à celui qui s’y livre d’entrer dans un espace consacré ou de procéder à une activité sanctifiée.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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amphibien
Tout animal vertébré tel que grenouille, salamandre, vivant sur terre et eau, et bénéficiant ainsi de l’ambivalence symbolique qui peut y être attachée.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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arbre
Par sa nature et la place qu’il occupe dans la chaîne du vivant, par sa longévité, par le respect qu’on lui accorde ou non, un arbre est plus qu’une plante de dimensions conséquentes, il est un indicateur multiple de l’environnement où il s’inscrit, du respect et du soin qu’on y apporte.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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arbre
« Planter un arbre est un acte dont le symbolisme et la signification profonde transcendent toutes les cultures et sociétés du monde. C’est un moyen pour les hommes, les femmes et les enfants de contribuer à titre individuel à la résolution de la crise environnementale… » Al Gore.
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arbrisseau
Petit arbre ramifié à la base pouvant servir d’ornement dans un jardin.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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australiennes
nom en anglais : Australian
ISO : aus
PAYS : Australie
Famille : australiennes
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automne
« Cet automne Je n’ai pas d’enfant sur les genoux Pour contempler la lune ». Uejima Onitsura (1660-1738).
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Baba Yaga…
Il était une fois un homme qui se remaria. Il avait déjà une fille et malheureusement, sa belle-mère lui voulut aussitôt du mal. Un jour, elle lui demanda d’aller voir sa sœur qui habitait assez loin, pour lui demander une aiguille et du fil. La petite-fille mit un fichu rouge sur sa tête et partit pour accomplir sa mission. Mais en chemin, un doute lui vint. Aussi préféra-t-elle s’arrêter auparavant chez sa vraie tante, une brave dame qui l’accueillit avec plaisir. Alors qu’elle venait de lui raconter quelle était sa mission, sa tante s’écria : « Ô ma pauvre enfant, sais-tu que la sœur de ta marâtre n’est autre que Baba Yaga, la terrible ogresse ! » La petite-fille trembla de tout son corps, mais ne se découragea pas pour autant d’autant que sa brave tante lui conseilla d’apporter du jambon pour le chat, de l’huile pour la barrière, un ruban rouge pour le bouleau, enfin du pain tendre pour les chiens. Ainsi rassurée, la petite-fille arriva chez l’ogresse. « je suis venue t’emprunter du fil et une aiguille, lui dit-elle tentant de masquer sa terreur. » Baba Yaga s’en réjouit et tandis qu’elle passait dans la pièce d’à-côté, demanda à cette petite sotte de patienter en tissant. C’est alors que la petite-fille l’entendit exprimer sa joie à sa servante : « J’ai un beau repas pour le dîner, prépare-moi un bon feu ! » La servante vint avec du bois dans la pièce et la petite-fille lui sourit. Celle-ci lui offrit même son fichu rouge et la vieille domestique le mit aussitôt sur sa tête. Baba Yaga appela pour savoir si la petite-fille continuait à tisser : « Oui, ma tante, lui répondit-elle ». Mais elle s’apprêtait plutôt à s’enfuir. À ce moment-là, un chat effrayant bondit devant elle prêt à lui crever les yeux. Mais se souvenant des conseils de sa bonne tante, elle lui donna un morceau de jambon. Quand il l’eût fini, elle lui demanda : « Comment puis-je m’enfuir ? » « C’est simple, la conseilla le chat, prends cette serviette et ce peigne, et si Baba Yaga te rejoint, jette d’abord la serviette par terre ! Et si elle te rattrape de nouveau, jette le peigne ! » Alors la petite-fille sortit de la maison. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle se trouve devant la barrière qui voulut lui bloquer le passage. Toutefois, elle avait une petite burette d’huile pour l’amadouer et après l’avoir versé, la barrière fut si satisfaite qu’elle s’ouvrit complètement. À son tour le bouleau voulut l’arrêter, et tournoya violemment devant elle. Mais la petite-fille noua un ruban à une branche, et le bouleau se redressa calmement. Enfin deux chiens monstrueux voulurent à leur tour lui bloquer le passage. Elle se contenta de leur donner du pain tendre, et ils l’acceptèrent de bon cœur. Il ne lui restait désormais qu’à prendre ses jambes à son cou. Pendant ce temps BabaYaga avait fini par découvrir sa fuite et s’en prenait à tout le monde, frappant et vociférant. Mais chacun eût tôt fait de lui signaler que la petite-fille avait en une seule journée été plus gentille que Baba Yaga depuis des années ! Alors l’ogresse furieuse se mit à courir après son dîner. La petite-fille l’entendant gagner du terrain se souvint de ce que lui avait conseillé le chat et jeta la serviette par terre. Aussitôt celle-ci se transforma en une rivière si large que même l’ogresse ne put la franchir. Baba Yaga n’était pas à court d’idées : elle s’empressa d’aller chercher ses trois puissants bœufs et de leur soif immense, ils parvinrent à boire l’eau de la rivière jusqu’à sa dernière goutte. De nouveau Baba Yaga menaçait la petite-fille qui jeta alors le peigne. La plus luxuriante des forêts sortit de terre et cette fois-ci l’ogresse dut renoncer à la poursuivre. À bout de souffle, la petite-fille regagna enfin la maison où son père inquiet l’attendait. Elle lui fit le récit de tout ce qui s’était passé, et le brave homme décida sur-le-champ de sortir son fusil et de tuer la marâtre. Et le bonheur revint dans sa maison qui plus jamais ne désunit le père et sa fille.
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baby-sitter
Personne chargée de garder les enfants en bas âge en l’absence des parents, supposant une compétence plus ou moins prononcée, un transfert momentané de responsabilité, ainsi que l’établissement d’une relation de confiance qui peut se prolonger dans le temps, ou au contraire être remise en question.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bateau
Moyen de locomotion sur l’eau répondant plus ou moins aux exigences de ce milieu, dont la propulsion est assurée de diverses manières (voile, rame, moteur…), pouvant accueillir personnes et marchandises en nombre variable selon sa taille, sur une distance et dans des conditions de navigation données.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bidonville
Zone urbaine très densément peuplée, qui se caractérise par la précarité de sa constitution, la nature des matériaux utilisés (souvent de récupération), des services de base et un assainissement inférieurs aux normes pratiquées en dehors de cette zone… – Le jugement porté sur un bidonville tient compte ou non du fait d’y vivre, de s’employer à réduire les raisons et circonstances qui les produisent, avec toutes les difficultés que cela comporte, et les moyens variables de les surmonter.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bois
Matière fibreuse formant la racine, le tronc et les branches d’un arbre, relevant d’essences diverses, et dont l’exploitation participe à la production de nombreuses réalisations (habitat, objets, outils, armes…) – Sa possible cherté est susceptible d’éveiller un appétit morbide chez ceux qui sont en mesure d’en extraire les richesses en dépit de tout autre considération.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bonsaï
Arbre de petite taille élevé en pot, exprimant l’attention de qui en a patiemment accompagné la croissance.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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Bur Buk Boon et la branche d’eucalyptus
On dit qu’au début des temps,
Régnait l’obscurité.*
*
(On) raconte * qu’au début / du monde * c’était l’obscurité
Tout y était froid
Et les créatures vivaient dans la peur.
C’est pourquoi un dénommé Bur Buk Boon
Se mit en tête de faire une grande flambée
Afin de réchauffer les siens.Il ramassa quantité de bois
Et les déposa un à un dans le foyer.*
*
*
*
il * prit (prendre / passé) * du bois en quantité (beaucoup) * puis (le) mit * dans / le feu
Pourtant, il s’arrêta soudain
Car un bois avait attiré sa curiosité.
En vérité,
Il était habité de termites.Bur Buk Boon se refusant
À leur causer le moindre mal,
plaça un embout près de sa bouche
Et souffla dedans.Alors qu’un son grandiose se faisait entendre,
Les termites s’envolèrent au-dessus du feu et,
Toutes illuminées,
Allèrent se fixer dans le ciel.
C’est ainsi que furent créées les étoiles.(ceci) entraîna / la création / des étoiles
C’est également ainsi
Que naquit le didgeridoo
Dont le son harmonieux et puissant
Allait désormais baigner la Terre de ses bienfaits.
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campagne
Vaste étendue rurale composée de zones agricoles et de villages, entrecoupées par des habitats naturels (bois, fleuves, lacs…). // Désigne également une opération militaire, ou encore une propagande commerciale.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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comptine
Chanson pour les enfants.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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Danaos et les Danaïdes…
Danaos avait 50 filles, les Danaïdes.
Egyptos, son frère, 50 fils.
Il proposa donc leur mariage afin d’éviter les querelles de succession.
Toutefois Danaos craignant que les fils d’Egyptos n’en profitent pour se débarrasser de leurs épouses
Prit la fuite avec elles.
Finalement rejoints, et sous la menace,
Le mariage eut lieu.
Mais Danaos ne s’était point avoué vaincu.
Il ordonna à ses filles de placer une épingle dans leurs cheveux
Et, au moment opportun,
De s’en servir pour mettre à mort leurs époux.
Toutes y consentirent
Sauf Hypermnestre
Laquelle épargna son époux, Lyncée.C’est lui qui quelque temps plus tard
Devait mettre à mort Danaos et ses filles
Puis régna sur Argos en compagnie d’Hypermnestre.En raison de leur crime
On dit que les Danaïdes
Furent condamnées aux Enfers
À remplir une jarre percée.
Une expression en est restée
« Le tonneau des Danaïdes »
Désignant un acte
Condamné à se poursuivre sans fin…
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Des portiques…
Ethnie originaire de Mongolie, les Akhas sont présents dans le Sud du Yunnan, le Nord du Vietnam, celui du Laos, ainsi qu’en Birmanie et en Thaïlande. Selon les traditions orales, les onze premiers ancêtres appartenaient au monde des esprits à une époque où les esprits et les êtres humains vivaient sous le même toit, nés des mêmes parents. Mais en raison d’un désaccord entre les esprits et les hommes, ils se séparèrent et convinrent que les premiers resteraient dans la forêt tandis que les êtres humains vivraient dans les villages. Les humains pourraient ainsi œuvrer dans la journée alors que les esprits travailleraient la nuit. Enfin, si les esprits pourraient continuer à voir les êtres humains, l’inverse ne serait plus possible, sauf quelques rares individus qui conserveraient le pouvoir de le faire – Les portiques aux esprits qui sont érigés à l’entrée des villages sont donc des lieux essentiels à l’équilibre des mondes.
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donner
« Donne la pluie douce comme le sel, donne du mil, des femmes, des enfants à naître… » (Prière au dieu créateur Amma – citée par Geneviève Calame-Griaule)
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eau
Elément premier, celui duquel toute vie découle et dépend. Sa rareté, a fortiori son absence sont de puissants rappels à la fragilité de la vie, à ses équilibres incertains, et à la nécessité de penser son équité et son partage.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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enfant
Individu considéré dans sa relation à ses parents et plus particulièrement dans la première période de la vie – Devrait alors pouvoir compter sur celles et ceux qui l’accueillent, leur affection, leur présence, afin de l’aider à s’élancer dans la vie – Ne bénéficie pas toujours de pareilles conditions, quand il est soudain livré à lui-même, à l’exploitation d’autrui, et aux impératifs de la survie □ Placé dans les conditions favorables de protection et d’affection, peut gagner à se rappeler que des êtres l’ont conçu et aimé, dans la longue chaîne de la vie, de sa continuité biologique et émotionnelle, et de l’entraide mutuelle.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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enfant
Convention Internationale des Droits de l’Enfant – ONU – 20 Novembre 1989 (extraits) Article 1 Au sens de la présente convention, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt, en vertu de la législation qui lui est applicable…
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enfant
Article 6 1. Les États parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie…
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enfant
Article 7 1. L’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et être élevé par eux…
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enfant
Article 27 1. Les États parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental. spirituel, moral et social…
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enfant
Article 12 1. Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité…
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enfant
Article 13 1. L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant…
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enfant
Article 17 Les États parties reconnaissent l’importance de la fonction remplie par les médias et veillent à ce que l’enfant ait accès à une information et à des matériels provenant de sources nationales et internationales diverses, notamment ceux qui visent à promouvoir son bien-être social, spirituel et moral ainsi que sa santé physique et mentale…
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enfant
Article 11 1. Les États parties prennent des mesures pour lutter contre les déplacements et les non-retours illicites d’enfants à l’étranger…
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enfant
Article 23 1. Les États parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité…
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enfant
Article 24 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services…
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enfant
Article 34 Les États parties s’engagent à protéger l’enfant contre toutes les formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle…
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enfant
Article 33 Les États parties prennent toutes les mesures appropriées, y compris des mesures législatives, administratives, sociales et éducatives, pour protéger les enfants contre l’usage illicite de stupéfiants et de substances psychotropes…
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enfant
Article 2 1. Les États parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation…
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enfant
Article 5 Les États parties respectent la responsabilité, le droit et le devoir qu’ont les parents ou, le cas échéant, les membres de la famille élargie ou de la communauté, comme prévu par la coutume locale, les tuteurs ou autres personnes légalement responsables de l’enfant, de donner à celui-ci, d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités, l’orientation et les conseils appropriés à l’exercice des droits que lui reconnaît la présente Convention…
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enfant
Article 35 Les États parties prennent toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit…
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enfant
Article 9 1. Les États parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans intérêt supérieur de l’enfant. Une décision en ce sens peut être nécessaire dans certains cas particuliers, par exemple lorsque les parents maltraitent ou négligent l’enfant, ou lorsqu’ils vivent séparément et qu’une décision doit être prise au sujet du lieu de résidence de l’enfant…
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enfant
Article 21 Les États parties qui admettent et/ou autorisent l’adoption s’assurent que l’intérêt supérieur de l’enfant est la considération primordiale en la matière…
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enfant
Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfant.
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enfant
Article 14 1. Les États parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion. 2. Les États parties respectent le droit et le devoir des parents ou, le cas échéant, des représentants légaux de l’enfant, de guider celui-ci dans l’exercice du droit susmentionné d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités…
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enfant
Article 28 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances…
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enfant
« Les enfants sont les personnes les moins bien comprises de la terre, et c’est parce que la terre est gouvernée par des grandes personnes qui ont oublié qu’elles furent aussi des enfants. »Julien Green (1900 – 1998)
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enfant
Article 15 1. Les États parties reconnaissent les droits de l’enfant à la liberté d’association et à la liberté de réunion pacifique.
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enfant
Article 19 1. Les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toutes formes de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié…
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enfant
Article 32 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social…
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enfant
Article 30 Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe…
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enfant
« Les enfants sont des énigmes lumineuses. » Daniel Pennac (1944-)
-
envers
« Peut-il y avoir sur terre un endroit où les choses sont à l’envers, où les arbres poussent vers le bas tandis que la pluie, la grêle et la neige tombent vers le haut ? L’idée folle selon laquelle la terre est ronde est la source de cette légende imbécile. »
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Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ?
Un paysan possédait un exceptionnel cheval blanc. Tous en louaient la beauté et le mérite. Or, à cette même époque, l’Empereur fit diffuser son vœu de trouver une pareille créature. On ne tarda donc pas à demander au paysan de s’en dessaisir. Contre coquette fortune. Mais celui-ci s’y refusa. On augmenta le prix : il ne transigea pas davantage. Alors tout son entourage cria à la folie : comment avait-il pu laisser passer une telle aubaine ?! Ce à quoi notre bonhomme rétorqua placidement : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Le temps passa. Et bientôt le cheval s’enfuit. Aussitôt les voisins accoururent chez lui et lui firent observer à quel point il avait été malavisé de rejeter l’offre de l’Empereur. Il n’avait désormais plus que ses yeux pour pleurer. Toutefois le paysan leur répondit : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Quelques semaines plus tard, le fier cheval tout de blanc vêtu fit réapparition ! Mieux encore, il avait trouvé une splendide compagne et on devinait la promesse de magnifiques poulains et d’une écurie sans précédent ! L’entourage revint de plus belle et l’en félicita. Mais le brave homme répéta : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Et le temps passa. Le fils du paysan souhaita monter le cheval. Mais à peine était-il en selle qu’il en chuta sévèrement et se brisa la jambe. Alors les voisins revinrent sur leur opinion et firent observer que décidément ce cheval était maudit. Mais le paysan continua sa ritournelle : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Puis comme il en va de bien des pays, la guerre ne tarda pas et l’Empire leva une gigantesque armée. Tous les jeunes gens de la région furent enrôlés. Sauf le fils du paysan en raison de sa jambe cassée. Et comme on s’en doute, le concert de louanges recommença, auquel, sans varier, le paysan répondit : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ?!…
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forêt
Vaste étendue couverte d’arbres… à laquelle nous devons une grande part de nos équilibres naturels et dont la mise en péril pèse sur le destin même des espèces.
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fuir
« En fuyant la pluie, on rencontre la grêle. » (Proverbe turc)
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Ginungagap…
Au commencement était un abîme béant, le Ginnungagap. Deux mondes le bordaient. Au Nord Niflheim, royaume de la glace. Au Sud, Muspellheim, domaine du feu. Or c’est à leur rencontre, entre le déferlement des eaux glacées et la vapeur dégagée par les intenses chaleurs, que fut créé Ymir, le Géant de glace ainsi que la vache Audhumla, appelée à le nourrir de son lait abondant. C’est d’Ymir que naquirent les autres Géants. Puis Audhumla lécha la glace, et libéra ainsi le dieu Buri. Le fils de celui-ci épousa la fille d’un Géant, et ils eurent trois fils : Odin, Vili et Vé. Ainsi débuta la guerre entre Dieux et Géants, et Ymir y perdit la vie. Son sang se répandit en telle quantité que toute son engeance fut noyée, à l’exception d’un certain Begelmir et de sa femme. De leur côté, Odin, Vili et Vé trainèrent le corps d’Ymir au beau milieu du Ginnungagap. C’est à cet événement primordial qu’on doit le monde. Son corps devint un vaste cercle, Midgard (la terre du milieu), que protégèrent de hautes murailles, provenant de ses sourcils. Sa chair donna la terre, son sang la mer et les lacs, ses cheveux les arbres, ses os les montagnes et ses dents les roches. Puis les Dieux saisirent quelques asticots se développant sur son corps, lesquels devinrent des nains. Son crâne permit de fixer la voûte céleste sur quatre piliers et pour la soutenir, quatre nains, Nordri, Sudri, Austri et Œstri, furent placés aux quatre orients. Puis de Muspellheim naquirent le Soleil, la Lune et les étoiles. Il ne resta plus alors qu’à créer l’homme, Ask, en se servant du frêne, et la femme, Embla, en exploitant l’orme. Quant à Odin et aux siens, ils s’établirent en Ásgard (terre des dieux). Ainsi se distribuèrent finalement les neufs mondes autour de l’arbre Yggdrasil.
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glace
Eau congelée exploitée selon les lieux et les temps afin de conserver (ou rafraîchir) les aliments, construire des édifices, etc. – Symbole du froid.
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Hailibu, l’homme qui parlait le langage des animaux
(d’après un conte mongol) On raconte qu’Hailibu était un grand chasseur, mais qu’il était aussi et avant tout un homme noble qui distribuait abondamment au village les proies qu’il attrapait… Un jour Hailibu sauva une petite créature des serres d’un vautour qui s’apprêtait à la manger. Aussitôt libéré, le petit être se tourna vers lui et, à sa grande surprise, le remercia. Elle était la fille du roi dragon et lui promit que s’il l’accompagnait chez elle, son père, le roi, lui offrirait certainement le plus magnifique des trésors. Hailibu y consentit et chemin faisant apprit que le souverain possédait une pierre magique qu’il gardait dans sa bouche. Quiconque la détenait pouvait aisément comprendre le langage de tous les animaux. Dédaignant palais et splendeurs, c’est exactement ce qu’Hailibu demanda au roi et celui-ci lui accorda. Il émit cependant une réserve : Hailibu ne devait confier à personne son secret car sinon il se transformerait en pierre. Lorsqu’il revint au village, Hailibu accrut encore ses aptitudes de chasseur et chacun lui en fut très reconnaissant. Et les années passèrent, heureuses et prospères. Pourtant un jour, tandis qu’il chassait, Hailibu entendit les oiseaux parler entre eux. Bien sûr, désormais, il comprenait le sens de leurs paroles. Or ce jour là, les oiseaux étaient affolés. Hailibu tendit l’oreille et apprit la raison de leur terreur : la montagne entière allait s’effondrer, et c’est pourquoi il s’apprêtait tous à partir. Hailibu fut épouvanté à cette nouvelle car cette montagne surplombait le village. Il descendit précipitamment et alla informer chacun de cette nouvelle. Il pria tout le monde de fuir au plus vite. Mais bien sûr on eut du mal à le croire. Comment pouvait-il connaître de telles choses ?! C’est alors qu’Hailibu n’eut pas le choix : pour convaincre les villageois, il dut tout leur raconter. Et pendant qu’il faisait le récit de son bonheur et de sa longue histoire, ses membres commencèrent à se transformer en pierre. A la fin, tout le monde sut qu’il disait la vérité, et l’ensemble du village partit en hâte se mettre à l’abri. La montagne s’écroula et tout le monde garda le souvenir de celui grâce auquel ils devaient d’avoir eu la vie sauve.
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histoire
« L’image que nous avons des autres peuples, ou de nous-mêmes, est associée à l’Histoire qu’on nous a racontée quand nous étions enfants… Sur cette représentation qui est aussi pour chacun une découverte du monde, du passé des sociétés, se greffent ensuite des opinions, des idées fugitives ou durables, comme un amour… alors que demeurent indélébiles les traces de nos premières curiosités, de nos premières émotions. » Marc Ferro – Comment on raconte l’histoire aux enfants
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humidité
Etat de ce qui est chargé de liquide engendrant une série de sensations agréables ou non qui lui sont associées – Peut être le signe manifeste d’une présence de vie, contrairement à l’état de sécheresse qui, dans des situations extrêmes, indique souvent sa mise en danger.
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jumeau/lle
Se dit de deux ou plusieurs enfants nés ensemble d’une même mère – Ce type de naissance donne lieu chez les parents et l’entourage à de nombreux sentiments, jugements, voire superstitions ou croyances liés à sa relative rareté – Occasionne un rapport souvent particulier, généralement intense entre les jumeaux/elles qui se déploie dès l’enfance et peut se poursuivre toute l’existence.
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L’enfant et la digue
(D’après Mary Mapes Dodge. 1865. Les Patins d’Argent) Hans Brinker était un petit garçon des belles étendues de Hollande, habitant dans la commune de Spaarndam. Amoureux de ce « pays » que l’on a qualifié de « bas » en raison de son souci constant du niveau des eaux, il vivait comme beaucoup de ses camarades et compatriotes proche d’une digue. Et c’est naturellement qu’il empruntait chaque soir le chemin qui la longeait afin de rentrer chez lui. Rien de bien particulier ne s’y passait. Pourtant un soir, alors qu’il revenait à la maison à vélo, fredonnant un air avec insouciance, un bruit inattendu attira son attention. De quoi pouvait-il bien s’agir ? Hans jeta un œil en bas de la digue et un frisson le gagna. Une toute petite brèche laissait passer un filet d’eau. Ô quiconque ne connaît pas la puissance de l’eau, et sa capacité à renverser tous les obstacles placés sur sa route, n’y aurait sans doute pas prêté attention. Mais Hans, comme tout un chacun ici, était un vrai connaisseur des dégâts qu’elle peut occasionner et il se précipita donc au bas de la digue. Que faire ? Personne aux environs… Aucune possibilité de colmater cette petite brèche. Il n’hésita pas plus longtemps et glissa son doigt dans l’interstice d’où s’échappait l’eau. Le « bouchon » fonctionna à merveille. Jusqu’à quand ? Il était soudain prisonnier de la digue mais il savait que c’était son devoir de se comporter ainsi. Alors Hans patienta, et nul ne vint davantage durant l’heure qui s’écoula qui lui parut désespérément longue. Son doigt était enflé à présent, et une douleur communiquée à travers le bras gagnait tout son corps. Le regard perdu au loin à la recherche d’une aide providentielle, Hans savait que la nuit bientôt viendrait. Ce qu’elle fit, inéluctablement. Et de longues et interminables heures, à moins que ce ne soit des siècles, se succédèrent. Au petit matin, le premier passant, un pasteur dit-on le retrouva, transi de douleur, grelottant de froid. Hans avait sauvé le village. Et il devint naturellement un héros. Si vous passez par Haarlem, ne manquez pas de faire un détour par sa statue qui se dresse sur l’une des écluses entrecoupant la digue de Spaarndam.
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La mort de Baldr
(Légende nordique – à partir des Eddas) Baldr est fils d’Odin et de Frigg. Tandis qu’il était enfant, des rêves annoncèrent à sa maman sa mort prochaine. C’est pourquoi celle-ci fit promettre à toutes les créatures du monde qu’elles ne lui feraient jamais aucun mal. Pour bien le prouver à tous, les Ases, dieux nordiques, décidèrent de lancer toutes sortes de projectiles sur Baldr… Aucun ne parvint à l’atteindre, démontrant ainsi son invulnérabilité : Baldr était désormais à l’abri de tout danger. Pourtant le malin Loki vint trouver Frigg et celle-ci eut la mauvaise idée de lui signaler que seul le gui, jugé inoffensif, n’avait pas prêté serment. Alors Loki alla voir Hod, frère jumeau de Baldr, et lui conseilla d’envoyer une branche de gui avec son arc puissant (bien qu’il soit aveugle, Hod était bien connu pour être un formidable archer). C’est ainsi qu’il tua son frère sur le coup à son grand malheur et celui de tous les dieux. Ceux-ci n’abandonnèrent pas pour autant et Odin fit demander à Hel, maîtresse des enfers, à quelle condition elle acceptait de lui rendre son fils. Hel répondit qu’il fallait pour cela que toutes les créatures du monde expriment ce désir. Tous les êtres se mirent donc à se lamenter de la disparition du beau et sage Baldr. Tous, sauf Thokk, une géante qui s’y refusa. Ainsi donc, par ce seul refus, Baldr resta-t-il aux enfers et il n’en serait libéré qu’à la fin des temps, lors du Ragnarök. Mais au juste pourquoi Thokk avait-elle ainsi bloqué ce que tous désiraient ? La réponse était simple, puisque la géante n’était autre que Loki déguisé. L’ayant découvert, la colère des Dieux s’abattit sur lui. Et alors qu’il avait toujours échappé à leur jugement grâce à sa malice, Loki dut cette fois-ci s’enfuir à toutes jambes. C’est dans cette fuite qu’il se transforma en saumon, puis inventa le seul moyen susceptible de l’attraper : le filet de pêche. Ayant été repéré, il le détruisit aussitôt dans le feu, et plongea dans les eaux profondes. Hélas pour lui, il s’était fait observer, et grâce à un filet identique, les dieux finirent par le saisir. Ils l’attachèrent alors sur de grosses pierres et firent goutter un puissant venin au-dessus de lui. Sa femme veillait à ce qu’il ne l’atteigne pas en glissant une coupelle dans laquelle tombaient les gouttes. Mais à chaque fois qu’elle désirait la vider, le venin frappait son visage et ses tressaillements de douleur provoquaient les tremblements de terre. Lui-même ne serait libéré qu’à la fin des temps.
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La petite fille aux allumettes
(d’après Hans Christian Andersen) Une petite fille sortit de chez elle dans le froid glacial de l’hiver. Elle ne subsistait qu’en vendant aux passants compatissants, quelques allumettes. Ce soir là, elle avait enfilé une paire de pantoufles trop grandes pour elle. Et les avait aussitôt perdues en esquivant le flot de la circulation. Tout autour d’elle l’empressement du Nouvel An battait son plein. Et la neige tombait. La petite fille savait qu’elle ne pouvait rentrer chez elle sans devoir affronter la brutalité de son père. Elle n’avait encore vendu aucune boîte d’allumettes et vacillant sur ses pieds brûlés par le froid, la rue lui paraissait un univers sombre et vide. Bientôt elle décida de se protéger dans le recoin d’une demeure. Et là, elle s’abattit de tout son petit poids, tentant de se blottir contre les murailles glacées. La Cité tourbillonnait d’énergie autour d’elle mais elle n’en recevait que l’écho sourd et lointain. C’est alors qu’elle décida de frotter une allumette. À peine celle-ci fut-elle allumée qu’il lui sembla qu’elle dégageait un rayonnement infini. Elle vit un poêle se dresser devant elle contre lequel elle s’empressa de presser ses pieds. Hélas l’allumette s’éteignit et le charme disparut avec elle. Alors elle décida de frotter une seconde allumette et là la magie opéra de nouveau. Elle vit une oie rôtie et en sentit tout l’arôme. Puis une fois encore l’émerveillement fut interrompu. De nouveau elle alluma ce petit bois magique et ce fut à présent un magnifique sapin tout illuminé qui se manifesta dans sa splendeur. Puis comme précédemment, il s’éteignit et une petite lueur s’en échappa qui gagna le ciel. La petite fille savait que cela signifiait qu’une personne mourrait bientôt, ainsi le lui avait confié sa grand-mère, dernièrement disparue. Alors, tandis qu’elle frottait une nouvelle allumette, c’est précisément sa grand-mère qui lui apparut. Elle qui l’avait tant aimée, et qu’elle chérissait plus que tout. Non, le charme ne cesserait point cette fois-ci. Une allumette après l’autre, elle maintint la présence de sa grand-mère. Celle-ci la prit dans ses bras et la porta devant le trône du Seigneur là où elle ne connaîtrait ni froid, ni faim, ni misère… Le lendemain du Nouvel An, des passants découvrirent dans ce petit recoin de la Cité, le corps d’une petite fille dont le froid avait volé la vie. Et chacun y alla de son commentaire. On aperçut bien les allumettes consumées, et certains firent même observer qu’elle devait être bien sotte d’avoir pensé qu’elles eussent pu la réchauffer. Qui se doutait alors qu’elle avait gagné le lieu de ses rêves, et qu’elle était à présent dans les bras de sa grand-mère loin de l’indifférence cruelle de ce monde ? Aussi amis, n’oubliez pas le soir du Nouvel An, si quelqu’un vous tend la main. Oui, n’oubliez pas de la réchauffer de votre bienveillance…
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La plume d’aigle et le déluge…
(conte crow) On dit que Unktehi, le monstre des eaux, décida un jour d’inonder la Terre. Il est difficile de savoir pourquoi, mais toujours est-il que le Grand Esprit le laissa faire. Aussi les eaux ne tardèrent-elles pas à monter et à tout submerger. Tout, sauf une petite montagne où les hommes se réfugièrent, juste à côté du village où l’on fabrique les pipes sacrées. Hélas la mort ne tarda pas à les y rejoindre et tous périrent. Tous, sauf une jeune fille que l’aigle Wanblee Galeshka vint agripper au dernier moment. Elle s’accrocha de toutes ses forces à ses pattes et c’est ainsi qu’elle fut sauvée. Puis ils se marièrent, car ces choses qui nous paraissent extraordinaires étaient autrefois possibles, et des jumeaux naquirent de leur union. Et c’est bien pourquoi, les Sioux continuent de porter une plume d’aigle en souvenir de ce sauveur. Au fait, le Grand Esprit finit par châtier Unktehi et le transforma en pierre !
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lac
Espace d’eau situé à l’intérieur des terres, pouvant être navigable et exploité à différentes fins (commerce, alimentation, jeu, etc.) – Est souvent associé à des contes, mythes ou légendes.
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lagune
Espace d’eau de mer qui est délimité par un cordon littoral.
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Le boomerang…
Il y a très longtemps, au début du Rêve, les hommes ne savaient pas encore marcher. Il faut dire que le ciel était tellement bas, qu’ils étaient obligés de ramper. C’est en cette époque qu’un chef avisé eut la plus géniale des idées. Pendant qu’il était en train de désaltérer à un point d’eau, il aperçut un bâton aux formes étranges et se dit que, peut-être, s’il savait bien l’utiliser il pourrait alors repousser le ciel. Dans sa sagesse, il lança le bâton et celui-ci effectuant de magnifiques volutes s’envola et frappa le ciel. Il le récupéra puis le lança encore et encore. Et à chaque fois, le ciel était repoussé un peu plus loin. Bientôt fut accomplie son œuvre et partout les créatures explosèrent de joie. On vit les kangourous sauter, les arbres croître et les hommes se mirent enfin debout. Son œuvre achevée, le chef voulut se débarrasser de son bâton à présent inutile et vilainement courbé. Toutefois alors qu’il venait à peine de le lancer au loin, quelle ne fut pas sa surprise de le voir revenir dans sa main. Ainsi naquit le premier boomerang.
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Le garçon de la pêche
Il était une fois un couple de personnes âgées qui vivaient tranquillement une existence modeste mais heureuse… Un seul élément manquait à leur bonheur : ils n’avaient pu hélas avoir d’enfants mais qu’importe, telle était la décision du ciel et il fallait s’y conformer. Chaque jour ils vaquaient à leurs tâches usuelles dans ce district de Okayama. Le vieil homme partait dans la forêt couper du bois tandis que la vieille dame se rendait à la rivière pour laver son linge. Mais, un jour, une chose étrange se produisit. Là, à la surface de l’eau devant elle flottait une énorme pêche qui descendait la rivière. Il faut dire que la région est bien connue pour la qualité de ses pêches. La vieille dame se dit donc qu’elle ferait un magnifique dessert et s’en empara. L’ayant ramenée à la maison, elle attendit impatiemment le retour de son époux et, dès que celui-ci fut rentré, ils commencèrent à découper le fruit. Or, à peine l’avaient-ils ouvert qu’un choc les laissa tous deux sans voix : à l’intérieur figurait un enfant magnifique ! Stupéfaits, mais en même temps comblés, ils décidèrent de l’appeler Momotarô (桃太郎) ce qui signifie « le garçon de la pêche ». Ainsi passèrent des années merveilleuses. Enfin, la jeunesse de la vie résonnait de toutes parts dans l’humble demeure. Mais une ombre planait sur cette sérénité, celle d’un démon qui pillait la région et causait les plus grands malheurs. Momotarô avait grandi et se révélait être un jeune homme très particulier : il était à la fois grand et fort, nanti d’un haut sens moral et de la sagesse de ces deux personnes qui l’avaient élevé. Qui aurait pu imaginer qu’il provenait d’une pêche ! C’est pourquoi il décida d’aller affronter le démon sur son île. Ainsi commença son voyage. Il partit avec une provision de kibidango, de délicieux gâteaux de millet (comparables au mochi) et une grande assurance face à l’adversité. En chemin, il eut la chance de rencontrer trois compagnons, un chien, un singe et un faisan. Ceux-ci choisirent de l’accompagner dans son combat contre le démon en échange d’un de ces délicieux kibidango. Se retrouvant sur l’île des démons, un premier obstacle leur fit face : un portail infranchissable ! C’est alors que le faisan passa au-dessus et réussit à en voler la clé. Les assaillants, armés de courage, purent ainsi se ruer sur leurs ennemis. Le démon n’était pas sans être entouré de nombreuses créatures aussi malveillantes que lui et un combat indécis s’engagea. Mais heureusement, Momotarô avait eu l’intelligence de ne pas venir seul et chacun de ses amis se révéla des plus précieux. Le faisan piqua leurs yeux de son bec acéré. Le chien s’en prit violemment à leurs jambes qu’il mordit de toutes ses forces. Quant au singe, il sauta sur leur dos les griffant sans relâche. Finalement les démons demandèrent pitié. Momotarô et ses compagnons avaient gagné la partie. Il récupéra l’ensemble des richesses qui avaient été volées afin de les redistribuer puis regagna la demeure de ses parents où tous trois vécurent des jours heureux.
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Le ghoul à sept têtes…
(conte berbère marocain) Dans le haut Atlas, vivait la princesse Tinarouz, belle comme un ange. Celle-ci n’avait qu’un rêve, se marier le jour où elle le déciderait. Or, elle jugea que ce jour devait coïncider avec le début du printemps et désirait qu’on lui offrît un splendide coffre en argent qui lui venait de son arrière-grand-mère. Son père, le sultan, y consentit. Hélas, le jour venu, nul prétendant ne se présenta, et la princesse en fut terriblement chagrinée. Heureusement, sa servante, Myriam, qui connaissait bien des choses, lui apporta une pierre en lui confiant que si elle la plaçait contre son cœur en exprimant un vœu sincère, il serait exaucé. Et c’est bien ce que fit Tinarouz, demandant à être mariée le jour de son prochain anniversaire. Ce jour-là, on fit venir le coffre et à peine l’eut-on ouvert qu’une stupéfaction gagna tout le monde : il contenait un magnifique jeune homme aux yeux si bleus et à l’allure si magnifique ! Tinarouz l’interrogea sur sa provenance, mais le bel inconnu resta mystérieux et se contenta de demander sa main au sultan si tous deux en avaient le désir. Certes, tel était le bien cas, mais comment s’assurer de sa bravoure, de son honnêteté ? Il fut décidé qu’il devrait combattre le « Ghoul à sept têtes » pour le mettre à l’épreuve. Le jeune homme trouva la proposition fort juste et partit aussitôt dans la forêt où vivait le monstre. Quand il l’eut atteinte, il ne lui fallut guère attendre pour que le Ghoul apparaisse, terrifiant et menaçant. Jetant des flammes, il aurait tôt fait de le réduire en cendres. C’est à cet instant que la rivière gonfla en leur proximité, tant et si bien qu’elle déferla sur la forêt. Le monstre en fut si décontenancé qu’il perdit un temps son équilibre et le jeune homme en profita pour trancher ses sept têtes. Revenant au palais, il eut tôt fait de présenter les têtes du Ghoul et obtint ainsi la main de la princesse. Ainsi débutèrent des temps de bonheur que nulle ombre ne vint ternir. Jusqu’à ce jour où… la princesse, de plus en plus curieuse, exigea que son bel amoureux lui confie sa provenance. Il refusa pour les mêmes raisons qui l’avaient encouragé au silence. Un malheur s’abattrait sur eux s’il lui indiquait. Mais elle insista avec tant de force qu’il commença à céder… C’est alors que la rivière qui l’avait hier sauvé, se déchaîna de nouveau et l’emporta avec elle : son bel époux venait de disparaître. Les semaines passèrent. Or un soir, Myriam se promenant près de la rivière, vit d’étranges lueurs s’animer à sa surface. Puis la rivière elle-même sembla bouillonner, et un vieil homme en sortit. Il s’assit sur un trône, et un jeune homme se plaça à ses côtés. Bien sûr, c’était le jeune époux de la princesse. Myriam se précipita auprès d’elle pour lui annoncer cette effarante nouvelle. Tinarouz se mit à danser devant eux et devant ce spectacle, le prince confia à son père que telle était celle qu’il avait épousée. Celui-ci comprit quel amour unissait ces deux êtres, et accepta de les laisser se retrouver. Il demanda toutefois qu’ils se rappellent toujours combien la curiosité pouvait être mauvaise conseillère. Puis il se retira avec les eaux, et les deux amoureux purent vivre dans le bonheur.
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Le Grand Rama…
Le Ramayana conte l’histoire du grand Rama, septième avatar de Vishnu, qui partit combattre le démon Ravana retranché à Sri Lanka… Son père était le roi d’Ayodhya, Dasaratha, lequel à cette époque n’avait pas de descendance mâle et en était affligé. En ce même temps, les dieux se désolaient du pouvoir du roi des démons Ravana qui empêchait les rites sacrés et contre lesquels ils étaient impuissants. C’est pourquoi Vishnu décida de redescendre sur Terre, sous forme humaine, car si les dieux ne pouvaient le contraindre, un homme lui pouvait vaincre Ravana. Les épouses de Dasaratha furent conviées à boire un philtre magique, et tombèrent simultanément enceintes : quatre fils en naquirent, Rama, Lakshamana, Bharata, Satrughna. Rama et Lakshamana furent très tôt complices, et fort jeunes, ils ne manquèrent pas de prouver leurs exploits. C’est ainsi qu’ils mirent à mal une démone et des cascades de fleurs de lotus se déversèrent sur eux. De même le roi Janaka avait promis que quiconque parviendrait à domestiquer l’arc de Shiva (que 500 hommes ne parvenaient à soulever) emporterait la main de sa fille Sita. Or à peine Rama le prit-il entre ses mains qu’il se brisa. Dasaratha sentait venir sa fin et naturellement il voyait en Rama le plus digne des successeurs. Hélas, l’une de ses épouses lui rappela qu’il avait promis le trône à son fils. Fidèle à sa parole, il dut se résoudre à le lui accorder et exila Rama. Lakshamana et Sita décidèrent de le suivre. 10 années d’errance les menèrent à Panchavati où ils prirent résidence. Quelque temps plus tard une démone, métamorphosée en belle servante, tenta de se rapprocher de Sita. Mais Lakshamana lui coupa le nez et les oreilles. Ravana avertit de l’affaire, conçut dès lors un stratégème pour les perdre. Il envoya tout d’abord un magnifique cerf blanc qui appata Rama. Celui-ci décidé à le chasser traça un cercle magique autour de la demeure pour protéger son épouse. Mais Ravana, dans toute sa ruse, s’en approcha sous les traits d’un vieux mendiant et pria hors du cercle Sita de le nourrir. Ne se méfiant pas, celle-ci tomba dans le piège et il l’enleva sans difficulté. Rama et Lakshamana durent alors mener d’intenses recherches pour la retrouver. Au cours de ces tentatives, ils s’associèrent les mérites de Sugriva, le chef de l’armée des singes. Ceux-ci partirent dans toutes les directions et seule l’armée conduite par Hanuman tarda à rentrer. Pour cause, ils avaient trouvé où Ravana détenait Sita : sur l’île de Sri Lanka. Il parvint à franchir les mers et fit savoir à Sita que Rama n’avait pas abandonné. Puis il revint avec l’un de ses anneaux et en informa Rama qui prit aussitôt la route. Grâce à la construction d’un pont magique, une impressionnante armée s’abttit sur Ravana. Mais celui-ci ne manquait pas de ressources, et les pertes furent terribles. Lakshmana fut ainsi gravement blessé, et Rama lui-même sentit les forces lui manquer. Heureusement les herbes médicinales du Mont Kailash, Surya le dieu-soleil, et in fine l’arme de Brahmâ, parvinrent à vaincre les démons et à tuer Ravana. Rentrés victorieux à Ayodhya, on ne tarda pas toutefois à douter de la vertu de Sita. N’aurait-elle pas été séduite par le démon Ravana ? C’est pourquoi elle se retira en forêt avec l’aide de Lakshamana auprès du sage Vâlmîki. Et c’est là qu’elle enfanta des jumeaux Kusa et Lava, auquels elle apprit l’épopée du Ramayana. Ils devaient quelques années plus tard le conter devant Rama à Ayodhya et tous purent aisément reconnaître en eux, ses fils légitimes. Sita ne manqua pas d’être alors rappelée auprès de lui.
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Le joueur d’Hamelin
On raconte que la ville d’Hamelin connut une bien étrange affaire en 1284. À cette époque, la ville était infestée par les rats. Leur multiplication était telle que les habitants de la cité médiévale en étaient épouvantés. Ils avaient bien tenté de s’en débarrasser de diverses manières, mais rien n’y faisait. Il semblait que la ville fût condamnée à tomber entre les mains, ou plutôt entre les pattes de ces nouveaux propriétaires particulièrement encombrants. C’est alors que le Conseil de la cité eut une idée de génie. On disait qu’il existait une méthode infaillible pour chasser les rats : celle du « meneur de rats », un personnage quelque peu mystérieux qui avait, assurait-on, pareil pouvoir. On ne tarda plus à faire appel à lui et ce fut ainsi qu’un beau matin, un individu à la tunique rayée et au chapeau pointu, fit son apparition à Hamelin. On le pria de remplir sans tarder la mission qu’on lui avait confiée. Toutefois, celui-ci s’assura d’abord qu’il serait gratifié en retour de la fortune qu’on lui avait promise. Bien entendu, les notables d’Hamelin s’empressèrent de le lui confirmer : mais, qu’il ne tarde point à prouver son talent ! L’affaire pressait et la situation devenait insupportable. Le meneur de rats sortit alors une flûte de sa besace devant l’effarement de la population. Etait-ce donc de cette manière qu’il comptait venir à bout de ce fléau ?! Ne prêtant attention à quiconque, il commença à jouer. Et soudain, le miracle s’accomplit. Les rats cachés dans leurs recoins se mirent à écouter cette mélodie. Plus étonnant encore, tandis que le joueur se mettait en marche, des cohortes impressionnantes de rats lui emboîtèrent le pas. Ils venaient de toute la cité et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’ensemble de ces créatures furent comme hypnotisées par cette étrange mélodie surgie de nulle part. Le joueur de flûte se dirigea ensuite vers les portes de la ville, suivi par un nombre de rats si élevé que tous les habitants ressentirent un frisson d’effroi, mais aussi de soulagement. Car, assurément, le meneur de rats était bien en train de les en débarrasser ainsi qu’il s’y était engagé. Il n’eut plus qu’à les conduire jusqu’à la rivière Weser, où tous, sans exception, se noyèrent. Ainsi fut mis fin à la tragédie qui hantait la Cité. Hélas, c’était pour qu’une autre s’abatte, bien plus impitoyable ! En effet lorsqu’il revint chercher son dû, les habitants bien heureux de leur sort, et oublieux de celui à qui ils le devaient, décidèrent de ne pas respecter leur engagement. Pire encore, ils ramassèrent des pierres et commencèrent à se déchaîner sur le joueur de flûte qui n’eut d’autre salut que de s’enfuir. Grand mal leur en prit. Car quelque temps plus tard, alors que la ville connaissait enfin la quiétude, le son de la flûte de nouveau fut entendu dans les murs de la cité. Mais cette fois-ci, ce n’était plus de rats dont il était question, mais des enfants mêmes de ceux qui n’avaient pas honoré leur parole. On dit que cette nuit-là, cent-trente enfants, garçons et filles, sortirent de leur lit et suivirent le son ensorcelé de la flûte. Les histoires divergent en ce point. Certaines racontent qu’ils furent menés jusqu’à la rivière. D’autres prétendent qu’ils disparurent dans le fond d’une grotte. En tout cas, une chose est certaine : on ne les revit plus. De quoi laisser méditer les habitants d’Hamelin, comme tout un chacun, sur la valeur de l’engagement et de la parole donnée.
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Le Kankurang, rite d’initiation mandingue
« Le Kankurang est un rite initiatique pratiqué dans les provinces mandingues du Sénégal et de la Gambie, correspondant à la Casamance, et dans la ville de Mbour. Selon la tradition, le Kankurang serait issu du Komo, une société secrète de chasseurs dont l’organisation et les pratiques ésotériques ont contribué à l’émergence des Mandingues. Le personnage central du Kankurang est un initié qui porte un masque fait d’écorce et de fibres rouges d’un arbre appelé faara ; il est vêtu de feuilles et son corps est peint de teintures végétales. Il est associé aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques. Son apparition est marquée par une série d’étapes rituelles : la désignation de l’initié qui portera le masque et son investiture par les anciens, sa retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et processions dans le hameau des nouveaux initiés. Ces rites ont généralement lieu entre les mois d’août et de septembre. Le Kankurang parade toujours entouré d’anciens initiés et des villageois qui suivent avec respect ses faits et gestes, et l’accompagnent de leurs chants et danses. Ses apparitions sont ponctuées d’une danse saccadée qu’il exécute en maniant deux coupe-coupe et en poussant des cris stridents. Ses suivants, armés de bâtons et de feuilles de rônier, marquent la cadence de leurs refrains et tambours. Le Kankurang est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. Ce rituel, qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la cohésion du groupe, les secrets des plantes et de leurs vertus médicinales ou des techniques de chasse. La tradition connaît un recul en raison de la rapide urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la Gambie, et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. Le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du Kankurang. » (source UNESCO : ich.unesco.org)
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Les richesses de l’opale
Une légende aborigène dit qu’à l’origine du monde un arc-en-ciel déposa sur terre le créateur du Rêve. Il demeura un certain temps sur terre. Mais un jour, contre toute attente et dans le désarroi de tous, il décida de repartir. Alors l’arc-en-ciel l’emporta comme il était venu et disparut avec lui. Pourtant une chose inattendue survint car au pied de l’arc-en-ciel, sur la Terre d’Australie, le sol se transforma en pierres précieuses. Ainsi naquirent les richesses de l’opale… □ Coober Pedy en Australie du Sud en est la capitale, pas très loin de la Grande Clôture des Dingos – En langue aborigène, ce lieu signifie « trou de l’homme blanc » à l’image des 5000 km² de mines creusées dans tous les sens pour pouvoir accéder aux filons d’opale !
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liquide
Toute substance qui s’écoule, et dont les propriétés sont à comparer celle des solides et des gaz.
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Loi de Jante
Ensemble de principes de conduite que l’écrivain dano-norvégien Aksel Sandemose a formulé en 1933 dans son roman Un fugitif recoupe ses traces et qui, selon lui, serait assez caractéristique du comportement de ses compatriotes, tout en étendant l’idée à l’ensemble de la Scandinavie. Elle met en avant la primauté du collectif sur l’individuel, la coopération sur la compétition. Peut susciter l’adhésion ou le rejet, selon l’idée que l’on se fait de la société et de nos possibles manières d’être.
Enoncé de la loi :
1. Du skal ikke tro du er noget ! – Tu ne dois pas croire que tu es quelqu’un de spécial !
2. Du skal ikke tro du er lige meget som os ! – Tu ne dois pas croire que tu vaux autant que nous !
3. Du skal ikke tro du er kloger en os ! – Tu ne dois pas croire que tu es plus malin/sage que nous !
4. Du skal ikke innbille dig at du er bedre en os ! – Tu ne dois pas t’imaginer que tu es meilleur que nous !
5. Du skal ikke tro du ved mere en os ! – Tu ne dois pas croire que tu sais mieux que nous !
6. Du skal ikke tro du er mere en os ! – Tu ne dois pas croire que tu es plus que nous !
7. Du skal ikke tro at du duger til noget ! – Tu ne dois pas croire que tu es capable de quoi que ce soit !
8. Du skal ikke grine af os ! – Tu ne dois pas rire de nous !
9. Du skal ikke tro at nogen kan lige dig ! – Tu ne dois pas croire que quelqu’un s’intéresse/s’inquiète à ton sujet !
10. Du skal ikke tro du kan lære os noget ! – Tu ne dois pas croire que tu peux nous apprendre quelque chose !… The concept of Janteloven is intertwined in the fabric of Danish Culture/Society. From early years children are taught to honour collaboration over competition. The education system teaches to the middle of the class and encourages group work and cooperative learning. The social systems of the state stress the right to be taken care as a group regardless of social status. No one is better than the next guy. » cité par Charon Jernice Austin – Tapping into my soul (from Denmark for Foreign Students – Ed. Copenhague Business School Press – 1999)
(«… Le concept de Janteloven est imbriqué dans le tissu de la culture ou de la société danoise. Dès les premières années, les enfants apprennent à préférer la collaboration à la compétition. Le système éducatif enseigne au milieu de la classe et encourage le travail en groupe et l’apprentissage coopératif. Les systèmes sociaux de l’état soulignent le droit d’être pris en charge en tant que groupe indépendamment du statut social. Personne n’est meilleur qu’un autre. » Cité par Charon Jernice Austin – Tapping into my soul (à partir de Le Danemark pour les étudiants étrangers – Ed. Copenhague Business School Press – 1999)…»)
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Indéfinition
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- classe
- compétition
- conduite
- coopération
- croire
- danemark
- éducation
- enfant
- fugitif/ve
- jante loi de
- meilleur/e
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- sandemose aksel
- scandinavie
- société
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magie
Idée (soutenue par certains, rejetée par d’autres) de convoquer les puissances surnaturelles afin d’agir sur le réel.
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mammifère marin
Toute forme de mammifère vivant dans les milieux aquatiques tels que baleine, dauphin, etc., qui appellent à se distinguer d’autres animaux marins (des poissons notamment) par leur mode de reproduction et de vie.
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mer
Vaste espace d’eau salée partiellement connu auquel nous devons des richesses fondamentales à la survie de notre espèce, et dont une mauvaise gestion (surpêche, déchets, pollution…) peut mettre en danger les équilibres fondamentaux directement ou indirectement – Par leur immensité et les mystères qu’on peut y attacher, les mondes marins offrent un cadre idéal aux développements symboliques, lieux secrets, demeure des dieux (ou des démons), cités englouties, etc. – Leur exploration et leur exploitation aux buts divers (commerciaux, politiques, militaires, religieux, scientifiques, distractifs…) ont constitué et constituent toujours (sous certaines formes) un enjeu décisif des sociétés humaines et de la qualité de leurs interrelations.
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nager
Parvenir à se maintenir ou à se déplacer dans l’eau en activant diverses parties du corps, selon des techniques plus ou moins efficaces, et dans un but variable (sport, distraction, profession, etc.).
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océan
Vaste espace d’eau salée partiellement connu auquel nous devons des richesses fondamentales à la survie des espèces et en particulier la nôtre, et dont une mauvaise gestion (surpêche, déchets, pollution…) met en danger les équilibres fondamentaux directement ou indirectement.
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Œdipe …
Laïos, roi de Thèbes, avait poussé le fils de Pélops à se suicider après l’avoir enlevé. Pélops le maudit alors, et lui prédit qu’il serait lui-même assassiné par son propre fils. C’est pourquoi il prit grand soin de ne pas se rapprocher de son épouse Jocaste. Mais une nuit d’ivresse, leur union ne put être évitée et en naquit un fils. Avisé de son funeste sort, Laïos décida de s’en séparer et l’abandonna les pieds attachés au sommet du Cithéron, une montagne proche de Corinthe. On l’y découvrit bientôt et on le nomma « aux pieds enflés », Œdipe, en raison des attaches qui l’avaient blessé. Puis il fut présenté à Polybe, roi de Corinthe, et son épouse lesquels en prirent grand soin. Il grandit à leur côté, entouré de leur amour. Mais parvenu à l’âge adulte, une personne l’informa qu’il n’était en aucune sorte leur fils, le poussant à consulter l’oracle de Delphes. C’est là que la plus énigmatique des réponses lui fut proposée : l’oracle lui annonça en effet qu’il tuerait son père, et épouserait sa mère. Frappé d’effroi, Œdipe décida de fuir loin de Corinthe, et de ses parents supposés et se rendit en Boétie. Sur le chemin, il se prit de querelle avec un cocher et son passager et la dispute s’envenimant, les tua. Puis il gagna Thèbes et alors qu’il s’en approchait, il apprit que la cité était terrorisée par la Sphinge. Se rendant auprès d’elle, sur un tapis d’ossements attestant sa cruauté, il dut répondre à une étrange question : « Quelle est la créature qui a quatre pattes le matin, deux à midi, et trois le soir ? » L’évidence le frappa et, répondant qu’il s’agissait de « l’homme », la Sphinge se précipita dans le vide, libérant la Cité ! Il y entra en héros, et gagna la main de la reine qui venait de perdre son époux. Leur union donna naissance à quatre enfants et vingt ans passèrent. C’est alors qu’une peste terrible frappa la Cité. Œdipe, son roi, mit tout en œuvre pour la combattre et accueillit les dires de l’oracle de Delphes avec soulagement, et colère. Ce dernier était formel : il fallait débarrasser la Cité du meurtrier de Laïos, cause de ce grand malheur qui s’abattait sur la ville. Œdipe convoqua le vieux Tirésias qui en savait bien plus qu’il ne le disait. Sous ses menaces, le vieil homme aveugle lui apprit qu’il n’était autre que le meurtrier et rappela la prédiction de Pelops selon laquelle le père serait tué par son fils. Se refusant à croire à de telles inepties, Œdipe s’emporta contre Tirésias ainsi que Créon, frère de Jocaste. Celle-ci attesta que cela ne pouvait être, car leur fils était mort sur la montagne du Cithéron ! C’est alors que tout devint clair et que le drame épouvantable éclata au grand jour. Le vieil homme qu’il avait tué sur le chemin de Thèbes n’était autre que son père, et la reine Jocaste sa mère. Celle-ci se pendit aussitôt. Quant à Œdipe, fou de douleur, il se perça les yeux avec la fibule de Jocaste. C’est aux bras de sa fille Antigone qu’il quitta la Cité. On dit qu’il trouva refuge grâce à Apollon dans les bois de Colone, près d’Athènes.
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parc national d’uluru-kata tjuta
« Ce parc, qui s’appelait autrefois parc national d’Uluru (Ayers Rock-Mont Olga), présente des formations géologiques spectaculaires qui dominent la vaste plaine sableuse du centre de l’Australie. L’immense monolithe d’Uluru et les dômes rocheux de Kata Tjuta, à l’ouest d’Uluru, font partie intégrante du système de croyances traditionnelles de l’une des plus anciennes sociétés humaines du monde. Les propriétaires traditionnels d’Uluru-Kata Tjuta appartiennent au peuple aborigène des Anangu. » (source : whc.unesco.org)
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parent
Personne qui par le fait d’avoir mis au monde ou pris sous sa responsabilité un ou plusieurs enfants, doit concilier tout ce à quoi cela engage, affection, écoute, éducation, autorité, bien-être, etc., et ce qui pourrait lui faire obstacle ou l’en éloigner.
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piscine
Bassin artificiel rempli d’eau, de nature publique ou privée, de taille plus ou moins conséquente, établi pour y nager seul/e ou à plusieurs afin de se divertir, se délasser, s’entraîner, se livrer à une compétition – Sur le plan privé, la possession d’une piscine peut être évaluée au regard du plaisir procuré, des moyens financiers alloués (attestant ou non d’un statut social) ou encore de son impact écologique (gestion plus ou moins responsable de la réserve d’eau, , etc.) – Sur le plan sportif, une piscine est un espace composite avec ses règles, sensations, émotions, enjeux, public, acoustique…
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poisson
Animal vertébré aquatique, qui se caractérise par son mode de respiration (branchies) et de déplacement, et constitue une ressource alimentaire majeure de l’espèce humaine, par la pêche ou l’élevage – Renvoie par ses qualités à de nombreuses représentations symboliques.
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Pour une eau qui n’existe pas…
Les Sakyas et les Koliyas vivaient en pleine harmonie, lorsqu’ils décidèrent soudain de se déclarer la guerre, en raison d’un grave affront. De part et d’autre de la frontière, on se promettait le pire. Aussi le jour de la bataille arriva-t-il rapidement. Mais au jour dit, alors qu’elles se faisaient face, le Bouddha s’assit entre les deux armées prêtes à en découdre. Les deux rois furent contraints à descendre de leur monture et à se présenter à lui , c’est alors qu’ il leur demanda : « Pourquoi vous faîtes-vous la guerre ? » Le roi des Koliyas assura aussitôt que les Sakyas, ses amis d’hier, étaient en vérité des gens abjects et sournois, d’ailleurs son Premier ministre le prouverait aisément. On appela le ministre en question qui, gêné, fit à son tour venir son secrétaire particulier. Celui-ci, beaucoup plus assuré, rappela que les Sakyas avaient traité les Koliyas de tous les noms, de poltrons, et de voleurs. D’ailleurs les Koliyas sauraient se battre, n’étaient-ils pas eux-aussi un peuple de guerriers ! « Mais, reprit le Bouddha doucement, quelles sont exactement ces provocations ? » Le secrétaire fit appeler son adjoint, qui était doté d’une grande mémoire. Hélas, celle-ci le trahit, et il eut grand peine à se souvenir d’une vague histoire d’eau. Seul le chef d’un village, enfin convoqué, sut apporter un éclaircissement. Il raconta que depuis trois ans sévissait le manque de pluie. Or un bruit courut que les Sakyas allaient construire un barrage. Alors que ses propres troupeaux mouraient, était-il normal que ces derniers gardent l’eau pour eux ? Il alla s’en plaindre au chef du district, qui en parla à son chef, qui en parla à son chef, etc. Et tout le monde fut convaincu de la nécessité de faire la guerre. « Et c’est donc pour une eau qui n’existe pas, fit observer le Bouddha, que vous allez aujourd’hui vous battre? » On dit que les armées s’en retournèrent chez elles sans livrer bataille…
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Sedna, déesse des océans
(conte inuk) La mer est une source inépuisable dans l’histoire des Inuit. Elle leur apporte une grande partie de leur subsistance grâce à toute la vie qui l’anime, mais aussi grâce aux matières que les Inuit en extraient pour se vêtir, s’éclairer, chasser, etc. Sedna en est l’esprit, tout à la fois crainte et admirée… Les angakkuit, chamans inuit (sorciers), racontent différentes histoires à son sujet. L’une d’elles nous dit que refusant de se marier, son père la contraignit à épouser un chien, et qu’elle en eut des enfants ! Cependant après avoir constaté son erreur, celui-ci décida de noyer le chien. Des années plus tard, Sedna épousa enfin un homme. Mais celui-ci se révéla à nouveau être un chien déguisé en homme ! On dit aussi que s’enfuyant sur les eaux avec son père, le bateau chavira et Sedna passa par-dessus bord. Alors qu’elle s’agrippait désespérément, ses doigts se blessèrent aux rebords acérés de l’embarcation et elle finit par se couper les premières phalanges. Or, à peine tombés à l’eau, les fragments de doigts se transformèrent aussitôt en phoques. Puis les deuxièmes phalanges à leur tour cédèrent, et au contact de l’eau se métamorphosèrent en morses. Prête à lâcher, Sedna se coupa les troisièmes phalanges qui à leur tour devinrent baleines. Alors elle lâcha prise et s’enfonça dans les profondeurs de l’océan. C’est toujours là qu’elle demeure, mère de toutes les créatures qui y résident[1]. On prétend aujourd’hui que quand la mer est déchaînée, c’est parce que Sedna essaie de démêler ses cheveux mais, n’ayant plus de mains, en a le plus grand mal ! C’est alors aux chamans d’aller la peigner ! [1] Une autre histoire, encore plus triste, raconte que ce sont les parents qui décidèrent de se débarrasser de leur fille célibataire ne voulant plus subvenir à ses besoins. Ils partirent donc en bateau et au beau milieu d’une tempête décidèrent de la jeter par-dessus bord. Mais au lieu de disparaître dans les flots, la jeune fille s’accrocha aux rebords de l’embarcation tant et si bien que malgré tous leurs efforts ses occupants ne purent l’en faire tomber. Ils prirent alors un couteau et entreprirent, comble de l’horreur, de lui couper les doigts ! Le résultat serait le même. Une autre histoire encore prend la défense du père contre le méchant mari (l’homme-chien) ! etc.
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Senteu et Olanana
Il était une fois deux frères, Senteu, l’aîné appelé à succéder à son père, le Laibon (chef des Masaï) et Olonana, son cadet. Les pouvoirs de Mbatiany, leur père, étaient sans conteste des plus accomplis. Celui-ci pouvait guérir, pratiquer la divination, et connaissait en outre tous les rituels qui conviennent à la riche culture des Masaï. Or, ses derniers instants étaient comptés. Bientôt il rejoindrait les esprits et il décida d’appeler Senteu. Il lui annonça qu’il s’apprêtait à mourir et qu’il avait décidé de lui transmettre tous ses pouvoirs. Il lui demanda de venir à l’aube recevoir sa bénédiction. Il ferait alors de lui le chef incontestable de toute la communauté. Il l’enjoignit de bien respecter cette ultime demande et en précisa tous les attributs ainsi que les objets qu’il devrait amener avec lui. Mais dans l’ombre, Olonana avait tout entendu. Il alla aussitôt en prévenir sa mère et tous deux, animés du même désir, convinrent qu’il fallait agir ! Ce fut ainsi qu’aux premières lueurs de l’aube, Olonana se présenta à Mbatiany. Celui-ci, alité et faible, le pria de se présenter. À quoi Olonana répondit qu’il était Senteu et qu’il venait comme ils en avaient convenu la veille. La supercherie fut totale et Mbatiany, sans se douter de rien, transmit donc à Olonana l’ensemble des insignes du pouvoir ainsi que la connaissance qui y était attachée. Puis il quitta précipitamment la case. Sur son départ il croisa Senteu qui devina au premier regard l’étendue de la fourberie. À son tour il se présenta devant son père et celui-ci lui demanda qui il était. Assurant qu’il était le vrai Senteu, père et fils comprirent qu’ils avaient été dupés. Hélas, ce qui était fait ne pouvait plus être défait. Néanmoins Mbatiany lui confia une boîte magique qui lui permettrait de jeter des sorts. On dit que plus tard, Senteu parvint à gagner une plus grande estime du peuple Masaï, et Olonana pour maintenir son pouvoir dut faire appel aux colons. Mais c’est là une autre histoire…
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Serpent arc-en-ciel
Le serpent arc-en-ciel est un être fondateur dans les mythes aborigènes australiens. Il porte de nombreux noms au gré de la diversité des cultures aborigènes, comme Ndjamulji, Waagal, Yurlungur, Witij, Boorlung, etc. Il est fortement lié aux rites de l’eau et de la pluie, et donc de la vie.
Histoire
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singmogil
Singmogil ou « Jour de l’Arbre » est une fête nationale en Corée du sud, ayant succédé à la guerre de Corée, encourageant à planter des arbres pour contrecarrer les dégâts naturels occasionnés durant cette période.
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Sois gentil…
(Histoire universelle) Il y avait dans un petit village, un brave garçon qu’on disait constamment « gentil ». On pouvait lui demander n’importe quel service, il se mettait en quatre pour le satisfaire. Aussi certains n’hésitaient-ils pas à en abuser, par seule moquerie. Leur plus grande blague était de lui faire accomplir les tâches les plus inutiles et fatigantes sous prétexte de réclamer une aide qu’il accordait toujours si aisément. Par exemple, un jour ils lui firent déplacer un énorme tas de bûches, sans raison, juste pour s’amuser. Bien entendu, il le fit. Puis ils firent mine de s’excuser et lui demandèrent s’il voudrait bien tout remettre à sa place car ils n’en avaient plus besoin finalement, ce qu’il fit également. Ils ne manquèrent pas bien entendu de s’en amuser à grands éclats ! Sauf que ce jour-là, à les voir assis oisivement, et lui se démener comme un brave, notre gentil séduisit sa future, celle que tous les jeunes du village voulaient épouser. À force de l’observer, elle fut convaincue qu’il serait le plus vaillant des époux. Depuis lors, elle veille amoureusement sur sa gentillesse, qui ne sert qu’à ceux qui en ont vraiment besoin…
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tels bibliques – megiddo, hazor, beer-sheba
« Les tels, des tertres préhistoriques de peuplement, sont caractéristiques des plaines de la Méditerranée orientale, notamment du Liban, de la Syrie, d’Israël et de l’est de la Turquie. Sur plus de 200 tels en Israël, Megiddo, Hazor et Beer-Sheba sont représentatifs de ceux qui abritent d’importants vestiges de cités aux liens bibliques. Ces trois tels présentent également quelques-uns des plus beaux exemples de systèmes d’adduction d’eaux souterraines dans le Levant, datant de l’âge du fer, très élaborés et créés pour desservir de denses communautés urbaines. Les traces de leur construction au cours des millénaires reflètent l’existence d’une autorité centralisée, d’une agriculture prospère et du contrôle de routes commerciales importantes. » (source : whc.unesco.org)
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Yu Gong déplace la montagne
Yu Gong dont le nom signifie « vieux sot » était un paysan qui pouvait être fier de sa progéniture. Sa famille était prospère, même si cela demandait bien des efforts pour l’alimenter. Efforts d’autant plus importants que deux montagnes entravaient la route qui séparait les champs de la maison. Alors qu’il était déjà bien âgé, Yu Gong prit la décision de les déplacer. Son épouse, ses enfants tentèrent de l’en dissuader, mais rien n’y fit d’autant que la piété filiale ne pouvait se permettre une remise en cause de son autorité… C’est ainsi que toute la famille s’employa à attaquer les montagnes à coups de pioche tout en enlevant les remblais loin de là. Leur projet ne manqua pas d’attirer l’attention du village et les voisins vinrent de toutes parts pour s’associer au vieil homme et aux siens. Au bout de quelque temps l’Empereur Céleste lui-même en fut averti. Ce dernier, ému par l’audace et la valeur de cette œuvre collective, choisit d’envoyer deux immortels qui achevèrent de porter les montagnes loin de là. Et voilà pourquoi Yu Gong parvint à déplacer la montagne.
Suggestions :
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02- plante – plant – 植物 – Pflanze – pianta – planta – 植物 – расте́ние
Une plante
plante
Des plus simples aux plus complexes
Algues
algue
Et champignons
champignon
Mousses
mousse
Et fougères
fougèreEt voici que les fruits s’en mêlent
fruit
Tandis que les fleurs bientôt éclosent
fleurDomaine des géants, avec les arbres les plus variés
arbre
Couverts de feuilles ou non
feuille
Puisant l’énergie dans leurs racines
racine
Constituant les forêts
forêt
Que l’on a appris ou non à respecter…Etendues céréalières nourrissant les autres êtres
céréale
Riches de riz
riz
De blé
blé
De bambou…
bambou
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11- eau – water – 水 – Wasser – acqua – agua – 水 – вода́
L’eau, source de vie
eau
Qui se transforme en glace
glace
Qui gèle
geler
L’eau qui se transforme en vapeur
vapeurL’eau qui bout
bouillir
L’eau qui mouille
mouillé/eL’eau qui déborde, inonde
inondation – inonder
L’eau qui vient à manquer, sécheresse…
sec/èche – sécheresse
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20 – édifice – edifice – 建筑 – Gebäude – costruzione – edificio – 建物 – зда́ние
Les édifices
édifice
que l’on construit au gré des techniques, savoir-faire et matériaux
construireLes édifices que l’on habite
habiter
À cette adresse
adresse
Dans cet immeuble
immeuble
À cet étage
étage
Dans cette maison
maisonUn nombre de pièces
pièce
De chambres
chambre
Un jardin
jardin
Une cour
courUne porte que l’on ouvre
porte
Une fenêtre que l’on descend
fenêtre
Un escalier* qu’on monte
escalier
Un ascenseur* au bout du couloir
ascenseurDes voisins qu’on adore, ou pas
voisinDes meubles qu’on vient d’acheter
meuble
Une table, quatre chaises
table / chaise
Un équipement ménager
électroménagerUne ville où on réside
ville
Une banlieue
banlieue
L’air de la campagne…
campagne
Unideo
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WIVIWIC :
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25 – famille – family – 家庭 – Familie – famiglia – familia – 家族 – семья́
La famille
famille
Un ensemble de relations diversement étendues, comprenant les parents
parent
Père et mère
père / mère
Et les enfants
enfant
Filles et fils
fils / fille
Et ainsi de suite selon le chemin des générations, avec les grands-parents
grands-parents
Et les petits-enfants
petits-enfantsRelations pouvant renvoyer à la fratrie, aux frères
frère
Et sœurs
sœur
Qu’ils ou qu’elles soient ainé(e)s
frère ainé / sœur ainée
Ou cadet(te)s
frère cadet / sœur cadetteTout cela, occasionné ou non, par une alliance, un mariage
mariage
Plus ou moins longue et accomplie, en compagnie de sa belle-famille…
belle-famille
Unideo
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- beau-fils (d'un remariage)
- beau-frère (mari de la sœur)
- beau-père (père du mari ou de l'épouse)
- beau-père (second mariage)
- beaux-parents (parents dumari)
- belle-famille
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- belle-fille (d'un remariage)
- belle-mère (mère du mari ou de l'épouse)
- belle-mère (second mariage)
- belle-sœur (épouse du frère)
- belle-sœur (sœur du conjoint)
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- divorcer
- enfant
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- fille
- frère
- frère cadet
- frèreaîné
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- grand-mère
- grand-père
- grands-parents
- mari
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- marier (se)
- mère
- oncle
- parent
- père
- sœur
- sœur cadette
- sœuraînée
- tante
- veuf
- veuve
WIVIWIC :
25- child
25-aunt
25-brother
25-brother-in-law
25-daughter
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25-elder
25-elder brother
25-elder sister
25-engage2
25-family
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25-father-in-law
25-grandfather
25-grandmother
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25-stepson
25-uncle
25-widow - widower
25-wife
25-younger brother
25-younger sister
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ablution
Purification (généralement) par l’eau de tout ou partie du corps dictée par de nombreuses spiritualités, permettant à celui qui s’y livre d’entrer dans un espace consacré ou de procéder à une activité sanctifiée.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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amphibien
Tout animal vertébré tel que grenouille, salamandre, vivant sur terre et eau, et bénéficiant ainsi de l’ambivalence symbolique qui peut y être attachée.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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arbre
Par sa nature et la place qu’il occupe dans la chaîne du vivant, par sa longévité, par le respect qu’on lui accorde ou non, un arbre est plus qu’une plante de dimensions conséquentes, il est un indicateur multiple de l’environnement où il s’inscrit, du respect et du soin qu’on y apporte.
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arbre
« Planter un arbre est un acte dont le symbolisme et la signification profonde transcendent toutes les cultures et sociétés du monde. C’est un moyen pour les hommes, les femmes et les enfants de contribuer à titre individuel à la résolution de la crise environnementale… » Al Gore.
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arbrisseau
Petit arbre ramifié à la base pouvant servir d’ornement dans un jardin.
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australiennes
nom en anglais : Australian
ISO : aus
PAYS : Australie
Famille : australiennes
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automne
« Cet automne Je n’ai pas d’enfant sur les genoux Pour contempler la lune ». Uejima Onitsura (1660-1738).
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Baba Yaga…
Il était une fois un homme qui se remaria. Il avait déjà une fille et malheureusement, sa belle-mère lui voulut aussitôt du mal. Un jour, elle lui demanda d’aller voir sa sœur qui habitait assez loin, pour lui demander une aiguille et du fil. La petite-fille mit un fichu rouge sur sa tête et partit pour accomplir sa mission. Mais en chemin, un doute lui vint. Aussi préféra-t-elle s’arrêter auparavant chez sa vraie tante, une brave dame qui l’accueillit avec plaisir. Alors qu’elle venait de lui raconter quelle était sa mission, sa tante s’écria : « Ô ma pauvre enfant, sais-tu que la sœur de ta marâtre n’est autre que Baba Yaga, la terrible ogresse ! » La petite-fille trembla de tout son corps, mais ne se découragea pas pour autant d’autant que sa brave tante lui conseilla d’apporter du jambon pour le chat, de l’huile pour la barrière, un ruban rouge pour le bouleau, enfin du pain tendre pour les chiens. Ainsi rassurée, la petite-fille arriva chez l’ogresse. « je suis venue t’emprunter du fil et une aiguille, lui dit-elle tentant de masquer sa terreur. » Baba Yaga s’en réjouit et tandis qu’elle passait dans la pièce d’à-côté, demanda à cette petite sotte de patienter en tissant. C’est alors que la petite-fille l’entendit exprimer sa joie à sa servante : « J’ai un beau repas pour le dîner, prépare-moi un bon feu ! » La servante vint avec du bois dans la pièce et la petite-fille lui sourit. Celle-ci lui offrit même son fichu rouge et la vieille domestique le mit aussitôt sur sa tête. Baba Yaga appela pour savoir si la petite-fille continuait à tisser : « Oui, ma tante, lui répondit-elle ». Mais elle s’apprêtait plutôt à s’enfuir. À ce moment-là, un chat effrayant bondit devant elle prêt à lui crever les yeux. Mais se souvenant des conseils de sa bonne tante, elle lui donna un morceau de jambon. Quand il l’eût fini, elle lui demanda : « Comment puis-je m’enfuir ? » « C’est simple, la conseilla le chat, prends cette serviette et ce peigne, et si Baba Yaga te rejoint, jette d’abord la serviette par terre ! Et si elle te rattrape de nouveau, jette le peigne ! » Alors la petite-fille sortit de la maison. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle se trouve devant la barrière qui voulut lui bloquer le passage. Toutefois, elle avait une petite burette d’huile pour l’amadouer et après l’avoir versé, la barrière fut si satisfaite qu’elle s’ouvrit complètement. À son tour le bouleau voulut l’arrêter, et tournoya violemment devant elle. Mais la petite-fille noua un ruban à une branche, et le bouleau se redressa calmement. Enfin deux chiens monstrueux voulurent à leur tour lui bloquer le passage. Elle se contenta de leur donner du pain tendre, et ils l’acceptèrent de bon cœur. Il ne lui restait désormais qu’à prendre ses jambes à son cou. Pendant ce temps BabaYaga avait fini par découvrir sa fuite et s’en prenait à tout le monde, frappant et vociférant. Mais chacun eût tôt fait de lui signaler que la petite-fille avait en une seule journée été plus gentille que Baba Yaga depuis des années ! Alors l’ogresse furieuse se mit à courir après son dîner. La petite-fille l’entendant gagner du terrain se souvint de ce que lui avait conseillé le chat et jeta la serviette par terre. Aussitôt celle-ci se transforma en une rivière si large que même l’ogresse ne put la franchir. Baba Yaga n’était pas à court d’idées : elle s’empressa d’aller chercher ses trois puissants bœufs et de leur soif immense, ils parvinrent à boire l’eau de la rivière jusqu’à sa dernière goutte. De nouveau Baba Yaga menaçait la petite-fille qui jeta alors le peigne. La plus luxuriante des forêts sortit de terre et cette fois-ci l’ogresse dut renoncer à la poursuivre. À bout de souffle, la petite-fille regagna enfin la maison où son père inquiet l’attendait. Elle lui fit le récit de tout ce qui s’était passé, et le brave homme décida sur-le-champ de sortir son fusil et de tuer la marâtre. Et le bonheur revint dans sa maison qui plus jamais ne désunit le père et sa fille.
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baby-sitter
Personne chargée de garder les enfants en bas âge en l’absence des parents, supposant une compétence plus ou moins prononcée, un transfert momentané de responsabilité, ainsi que l’établissement d’une relation de confiance qui peut se prolonger dans le temps, ou au contraire être remise en question.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bateau
Moyen de locomotion sur l’eau répondant plus ou moins aux exigences de ce milieu, dont la propulsion est assurée de diverses manières (voile, rame, moteur…), pouvant accueillir personnes et marchandises en nombre variable selon sa taille, sur une distance et dans des conditions de navigation données.
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bidonville
Zone urbaine très densément peuplée, qui se caractérise par la précarité de sa constitution, la nature des matériaux utilisés (souvent de récupération), des services de base et un assainissement inférieurs aux normes pratiquées en dehors de cette zone… – Le jugement porté sur un bidonville tient compte ou non du fait d’y vivre, de s’employer à réduire les raisons et circonstances qui les produisent, avec toutes les difficultés que cela comporte, et les moyens variables de les surmonter.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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bois
Matière fibreuse formant la racine, le tronc et les branches d’un arbre, relevant d’essences diverses, et dont l’exploitation participe à la production de nombreuses réalisations (habitat, objets, outils, armes…) – Sa possible cherté est susceptible d’éveiller un appétit morbide chez ceux qui sont en mesure d’en extraire les richesses en dépit de tout autre considération.
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bonsaï
Arbre de petite taille élevé en pot, exprimant l’attention de qui en a patiemment accompagné la croissance.
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Bur Buk Boon et la branche d’eucalyptus
On dit qu’au début des temps,
Régnait l’obscurité.*
*
(On) raconte * qu’au début / du monde * c’était l’obscurité
Tout y était froid
Et les créatures vivaient dans la peur.
C’est pourquoi un dénommé Bur Buk Boon
Se mit en tête de faire une grande flambée
Afin de réchauffer les siens.Il ramassa quantité de bois
Et les déposa un à un dans le foyer.*
*
*
*
il * prit (prendre / passé) * du bois en quantité (beaucoup) * puis (le) mit * dans / le feu
Pourtant, il s’arrêta soudain
Car un bois avait attiré sa curiosité.
En vérité,
Il était habité de termites.Bur Buk Boon se refusant
À leur causer le moindre mal,
plaça un embout près de sa bouche
Et souffla dedans.Alors qu’un son grandiose se faisait entendre,
Les termites s’envolèrent au-dessus du feu et,
Toutes illuminées,
Allèrent se fixer dans le ciel.
C’est ainsi que furent créées les étoiles.(ceci) entraîna / la création / des étoiles
C’est également ainsi
Que naquit le didgeridoo
Dont le son harmonieux et puissant
Allait désormais baigner la Terre de ses bienfaits.
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campagne
Vaste étendue rurale composée de zones agricoles et de villages, entrecoupées par des habitats naturels (bois, fleuves, lacs…). // Désigne également une opération militaire, ou encore une propagande commerciale.
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comptine
Chanson pour les enfants.
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Danaos et les Danaïdes…
Danaos avait 50 filles, les Danaïdes.
Egyptos, son frère, 50 fils.
Il proposa donc leur mariage afin d’éviter les querelles de succession.
Toutefois Danaos craignant que les fils d’Egyptos n’en profitent pour se débarrasser de leurs épouses
Prit la fuite avec elles.
Finalement rejoints, et sous la menace,
Le mariage eut lieu.
Mais Danaos ne s’était point avoué vaincu.
Il ordonna à ses filles de placer une épingle dans leurs cheveux
Et, au moment opportun,
De s’en servir pour mettre à mort leurs époux.
Toutes y consentirent
Sauf Hypermnestre
Laquelle épargna son époux, Lyncée.C’est lui qui quelque temps plus tard
Devait mettre à mort Danaos et ses filles
Puis régna sur Argos en compagnie d’Hypermnestre.En raison de leur crime
On dit que les Danaïdes
Furent condamnées aux Enfers
À remplir une jarre percée.
Une expression en est restée
« Le tonneau des Danaïdes »
Désignant un acte
Condamné à se poursuivre sans fin…
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Des portiques…
Ethnie originaire de Mongolie, les Akhas sont présents dans le Sud du Yunnan, le Nord du Vietnam, celui du Laos, ainsi qu’en Birmanie et en Thaïlande. Selon les traditions orales, les onze premiers ancêtres appartenaient au monde des esprits à une époque où les esprits et les êtres humains vivaient sous le même toit, nés des mêmes parents. Mais en raison d’un désaccord entre les esprits et les hommes, ils se séparèrent et convinrent que les premiers resteraient dans la forêt tandis que les êtres humains vivraient dans les villages. Les humains pourraient ainsi œuvrer dans la journée alors que les esprits travailleraient la nuit. Enfin, si les esprits pourraient continuer à voir les êtres humains, l’inverse ne serait plus possible, sauf quelques rares individus qui conserveraient le pouvoir de le faire – Les portiques aux esprits qui sont érigés à l’entrée des villages sont donc des lieux essentiels à l’équilibre des mondes.
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donner
« Donne la pluie douce comme le sel, donne du mil, des femmes, des enfants à naître… » (Prière au dieu créateur Amma – citée par Geneviève Calame-Griaule)
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eau
Elément premier, celui duquel toute vie découle et dépend. Sa rareté, a fortiori son absence sont de puissants rappels à la fragilité de la vie, à ses équilibres incertains, et à la nécessité de penser son équité et son partage.
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enfant
Individu considéré dans sa relation à ses parents et plus particulièrement dans la première période de la vie – Devrait alors pouvoir compter sur celles et ceux qui l’accueillent, leur affection, leur présence, afin de l’aider à s’élancer dans la vie – Ne bénéficie pas toujours de pareilles conditions, quand il est soudain livré à lui-même, à l’exploitation d’autrui, et aux impératifs de la survie □ Placé dans les conditions favorables de protection et d’affection, peut gagner à se rappeler que des êtres l’ont conçu et aimé, dans la longue chaîne de la vie, de sa continuité biologique et émotionnelle, et de l’entraide mutuelle.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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enfant
Convention Internationale des Droits de l’Enfant – ONU – 20 Novembre 1989 (extraits) Article 1 Au sens de la présente convention, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt, en vertu de la législation qui lui est applicable…
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enfant
Article 6 1. Les États parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie…
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enfant
Article 7 1. L’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et être élevé par eux…
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enfant
Article 27 1. Les États parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental. spirituel, moral et social…
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enfant
Article 12 1. Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité…
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enfant
Article 13 1. L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant…
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enfant
Article 17 Les États parties reconnaissent l’importance de la fonction remplie par les médias et veillent à ce que l’enfant ait accès à une information et à des matériels provenant de sources nationales et internationales diverses, notamment ceux qui visent à promouvoir son bien-être social, spirituel et moral ainsi que sa santé physique et mentale…
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enfant
Article 11 1. Les États parties prennent des mesures pour lutter contre les déplacements et les non-retours illicites d’enfants à l’étranger…
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enfant
Article 23 1. Les États parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité…
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enfant
Article 24 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services…
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enfant
Article 34 Les États parties s’engagent à protéger l’enfant contre toutes les formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle…
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enfant
Article 33 Les États parties prennent toutes les mesures appropriées, y compris des mesures législatives, administratives, sociales et éducatives, pour protéger les enfants contre l’usage illicite de stupéfiants et de substances psychotropes…
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enfant
Article 2 1. Les États parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation…
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enfant
Article 5 Les États parties respectent la responsabilité, le droit et le devoir qu’ont les parents ou, le cas échéant, les membres de la famille élargie ou de la communauté, comme prévu par la coutume locale, les tuteurs ou autres personnes légalement responsables de l’enfant, de donner à celui-ci, d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités, l’orientation et les conseils appropriés à l’exercice des droits que lui reconnaît la présente Convention…
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enfant
Article 35 Les États parties prennent toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit…
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enfant
Article 9 1. Les États parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans intérêt supérieur de l’enfant. Une décision en ce sens peut être nécessaire dans certains cas particuliers, par exemple lorsque les parents maltraitent ou négligent l’enfant, ou lorsqu’ils vivent séparément et qu’une décision doit être prise au sujet du lieu de résidence de l’enfant…
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enfant
Article 21 Les États parties qui admettent et/ou autorisent l’adoption s’assurent que l’intérêt supérieur de l’enfant est la considération primordiale en la matière…
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enfant
Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfant.
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enfant
Article 14 1. Les États parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion. 2. Les États parties respectent le droit et le devoir des parents ou, le cas échéant, des représentants légaux de l’enfant, de guider celui-ci dans l’exercice du droit susmentionné d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités…
-
enfant
Article 28 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances…
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enfant
« Les enfants sont les personnes les moins bien comprises de la terre, et c’est parce que la terre est gouvernée par des grandes personnes qui ont oublié qu’elles furent aussi des enfants. »Julien Green (1900 – 1998)
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enfant
Article 15 1. Les États parties reconnaissent les droits de l’enfant à la liberté d’association et à la liberté de réunion pacifique.
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enfant
Article 19 1. Les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toutes formes de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié…
-
enfant
Article 32 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social…
-
enfant
Article 30 Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe…
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enfant
« Les enfants sont des énigmes lumineuses. » Daniel Pennac (1944-)
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envers
« Peut-il y avoir sur terre un endroit où les choses sont à l’envers, où les arbres poussent vers le bas tandis que la pluie, la grêle et la neige tombent vers le haut ? L’idée folle selon laquelle la terre est ronde est la source de cette légende imbécile. »
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Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ?
Un paysan possédait un exceptionnel cheval blanc. Tous en louaient la beauté et le mérite. Or, à cette même époque, l’Empereur fit diffuser son vœu de trouver une pareille créature. On ne tarda donc pas à demander au paysan de s’en dessaisir. Contre coquette fortune. Mais celui-ci s’y refusa. On augmenta le prix : il ne transigea pas davantage. Alors tout son entourage cria à la folie : comment avait-il pu laisser passer une telle aubaine ?! Ce à quoi notre bonhomme rétorqua placidement : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Le temps passa. Et bientôt le cheval s’enfuit. Aussitôt les voisins accoururent chez lui et lui firent observer à quel point il avait été malavisé de rejeter l’offre de l’Empereur. Il n’avait désormais plus que ses yeux pour pleurer. Toutefois le paysan leur répondit : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Quelques semaines plus tard, le fier cheval tout de blanc vêtu fit réapparition ! Mieux encore, il avait trouvé une splendide compagne et on devinait la promesse de magnifiques poulains et d’une écurie sans précédent ! L’entourage revint de plus belle et l’en félicita. Mais le brave homme répéta : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Et le temps passa. Le fils du paysan souhaita monter le cheval. Mais à peine était-il en selle qu’il en chuta sévèrement et se brisa la jambe. Alors les voisins revinrent sur leur opinion et firent observer que décidément ce cheval était maudit. Mais le paysan continua sa ritournelle : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ? Puis comme il en va de bien des pays, la guerre ne tarda pas et l’Empire leva une gigantesque armée. Tous les jeunes gens de la région furent enrôlés. Sauf le fils du paysan en raison de sa jambe cassée. Et comme on s’en doute, le concert de louanges recommença, auquel, sans varier, le paysan répondit : Est-ce bien, est-ce mal, qui le sait ?!…
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forêt
Vaste étendue couverte d’arbres… à laquelle nous devons une grande part de nos équilibres naturels et dont la mise en péril pèse sur le destin même des espèces.
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fuir
« En fuyant la pluie, on rencontre la grêle. » (Proverbe turc)
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Ginungagap…
Au commencement était un abîme béant, le Ginnungagap. Deux mondes le bordaient. Au Nord Niflheim, royaume de la glace. Au Sud, Muspellheim, domaine du feu. Or c’est à leur rencontre, entre le déferlement des eaux glacées et la vapeur dégagée par les intenses chaleurs, que fut créé Ymir, le Géant de glace ainsi que la vache Audhumla, appelée à le nourrir de son lait abondant. C’est d’Ymir que naquirent les autres Géants. Puis Audhumla lécha la glace, et libéra ainsi le dieu Buri. Le fils de celui-ci épousa la fille d’un Géant, et ils eurent trois fils : Odin, Vili et Vé. Ainsi débuta la guerre entre Dieux et Géants, et Ymir y perdit la vie. Son sang se répandit en telle quantité que toute son engeance fut noyée, à l’exception d’un certain Begelmir et de sa femme. De leur côté, Odin, Vili et Vé trainèrent le corps d’Ymir au beau milieu du Ginnungagap. C’est à cet événement primordial qu’on doit le monde. Son corps devint un vaste cercle, Midgard (la terre du milieu), que protégèrent de hautes murailles, provenant de ses sourcils. Sa chair donna la terre, son sang la mer et les lacs, ses cheveux les arbres, ses os les montagnes et ses dents les roches. Puis les Dieux saisirent quelques asticots se développant sur son corps, lesquels devinrent des nains. Son crâne permit de fixer la voûte céleste sur quatre piliers et pour la soutenir, quatre nains, Nordri, Sudri, Austri et Œstri, furent placés aux quatre orients. Puis de Muspellheim naquirent le Soleil, la Lune et les étoiles. Il ne resta plus alors qu’à créer l’homme, Ask, en se servant du frêne, et la femme, Embla, en exploitant l’orme. Quant à Odin et aux siens, ils s’établirent en Ásgard (terre des dieux). Ainsi se distribuèrent finalement les neufs mondes autour de l’arbre Yggdrasil.
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glace
Eau congelée exploitée selon les lieux et les temps afin de conserver (ou rafraîchir) les aliments, construire des édifices, etc. – Symbole du froid.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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Hailibu, l’homme qui parlait le langage des animaux
(d’après un conte mongol) On raconte qu’Hailibu était un grand chasseur, mais qu’il était aussi et avant tout un homme noble qui distribuait abondamment au village les proies qu’il attrapait… Un jour Hailibu sauva une petite créature des serres d’un vautour qui s’apprêtait à la manger. Aussitôt libéré, le petit être se tourna vers lui et, à sa grande surprise, le remercia. Elle était la fille du roi dragon et lui promit que s’il l’accompagnait chez elle, son père, le roi, lui offrirait certainement le plus magnifique des trésors. Hailibu y consentit et chemin faisant apprit que le souverain possédait une pierre magique qu’il gardait dans sa bouche. Quiconque la détenait pouvait aisément comprendre le langage de tous les animaux. Dédaignant palais et splendeurs, c’est exactement ce qu’Hailibu demanda au roi et celui-ci lui accorda. Il émit cependant une réserve : Hailibu ne devait confier à personne son secret car sinon il se transformerait en pierre. Lorsqu’il revint au village, Hailibu accrut encore ses aptitudes de chasseur et chacun lui en fut très reconnaissant. Et les années passèrent, heureuses et prospères. Pourtant un jour, tandis qu’il chassait, Hailibu entendit les oiseaux parler entre eux. Bien sûr, désormais, il comprenait le sens de leurs paroles. Or ce jour là, les oiseaux étaient affolés. Hailibu tendit l’oreille et apprit la raison de leur terreur : la montagne entière allait s’effondrer, et c’est pourquoi il s’apprêtait tous à partir. Hailibu fut épouvanté à cette nouvelle car cette montagne surplombait le village. Il descendit précipitamment et alla informer chacun de cette nouvelle. Il pria tout le monde de fuir au plus vite. Mais bien sûr on eut du mal à le croire. Comment pouvait-il connaître de telles choses ?! C’est alors qu’Hailibu n’eut pas le choix : pour convaincre les villageois, il dut tout leur raconter. Et pendant qu’il faisait le récit de son bonheur et de sa longue histoire, ses membres commencèrent à se transformer en pierre. A la fin, tout le monde sut qu’il disait la vérité, et l’ensemble du village partit en hâte se mettre à l’abri. La montagne s’écroula et tout le monde garda le souvenir de celui grâce auquel ils devaient d’avoir eu la vie sauve.
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histoire
« L’image que nous avons des autres peuples, ou de nous-mêmes, est associée à l’Histoire qu’on nous a racontée quand nous étions enfants… Sur cette représentation qui est aussi pour chacun une découverte du monde, du passé des sociétés, se greffent ensuite des opinions, des idées fugitives ou durables, comme un amour… alors que demeurent indélébiles les traces de nos premières curiosités, de nos premières émotions. » Marc Ferro – Comment on raconte l’histoire aux enfants
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humidité
Etat de ce qui est chargé de liquide engendrant une série de sensations agréables ou non qui lui sont associées – Peut être le signe manifeste d’une présence de vie, contrairement à l’état de sécheresse qui, dans des situations extrêmes, indique souvent sa mise en danger.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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jumeau/lle
Se dit de deux ou plusieurs enfants nés ensemble d’une même mère – Ce type de naissance donne lieu chez les parents et l’entourage à de nombreux sentiments, jugements, voire superstitions ou croyances liés à sa relative rareté – Occasionne un rapport souvent particulier, généralement intense entre les jumeaux/elles qui se déploie dès l’enfance et peut se poursuivre toute l’existence.
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L’enfant et la digue
(D’après Mary Mapes Dodge. 1865. Les Patins d’Argent) Hans Brinker était un petit garçon des belles étendues de Hollande, habitant dans la commune de Spaarndam. Amoureux de ce « pays » que l’on a qualifié de « bas » en raison de son souci constant du niveau des eaux, il vivait comme beaucoup de ses camarades et compatriotes proche d’une digue. Et c’est naturellement qu’il empruntait chaque soir le chemin qui la longeait afin de rentrer chez lui. Rien de bien particulier ne s’y passait. Pourtant un soir, alors qu’il revenait à la maison à vélo, fredonnant un air avec insouciance, un bruit inattendu attira son attention. De quoi pouvait-il bien s’agir ? Hans jeta un œil en bas de la digue et un frisson le gagna. Une toute petite brèche laissait passer un filet d’eau. Ô quiconque ne connaît pas la puissance de l’eau, et sa capacité à renverser tous les obstacles placés sur sa route, n’y aurait sans doute pas prêté attention. Mais Hans, comme tout un chacun ici, était un vrai connaisseur des dégâts qu’elle peut occasionner et il se précipita donc au bas de la digue. Que faire ? Personne aux environs… Aucune possibilité de colmater cette petite brèche. Il n’hésita pas plus longtemps et glissa son doigt dans l’interstice d’où s’échappait l’eau. Le « bouchon » fonctionna à merveille. Jusqu’à quand ? Il était soudain prisonnier de la digue mais il savait que c’était son devoir de se comporter ainsi. Alors Hans patienta, et nul ne vint davantage durant l’heure qui s’écoula qui lui parut désespérément longue. Son doigt était enflé à présent, et une douleur communiquée à travers le bras gagnait tout son corps. Le regard perdu au loin à la recherche d’une aide providentielle, Hans savait que la nuit bientôt viendrait. Ce qu’elle fit, inéluctablement. Et de longues et interminables heures, à moins que ce ne soit des siècles, se succédèrent. Au petit matin, le premier passant, un pasteur dit-on le retrouva, transi de douleur, grelottant de froid. Hans avait sauvé le village. Et il devint naturellement un héros. Si vous passez par Haarlem, ne manquez pas de faire un détour par sa statue qui se dresse sur l’une des écluses entrecoupant la digue de Spaarndam.
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La mort de Baldr
(Légende nordique – à partir des Eddas) Baldr est fils d’Odin et de Frigg. Tandis qu’il était enfant, des rêves annoncèrent à sa maman sa mort prochaine. C’est pourquoi celle-ci fit promettre à toutes les créatures du monde qu’elles ne lui feraient jamais aucun mal. Pour bien le prouver à tous, les Ases, dieux nordiques, décidèrent de lancer toutes sortes de projectiles sur Baldr… Aucun ne parvint à l’atteindre, démontrant ainsi son invulnérabilité : Baldr était désormais à l’abri de tout danger. Pourtant le malin Loki vint trouver Frigg et celle-ci eut la mauvaise idée de lui signaler que seul le gui, jugé inoffensif, n’avait pas prêté serment. Alors Loki alla voir Hod, frère jumeau de Baldr, et lui conseilla d’envoyer une branche de gui avec son arc puissant (bien qu’il soit aveugle, Hod était bien connu pour être un formidable archer). C’est ainsi qu’il tua son frère sur le coup à son grand malheur et celui de tous les dieux. Ceux-ci n’abandonnèrent pas pour autant et Odin fit demander à Hel, maîtresse des enfers, à quelle condition elle acceptait de lui rendre son fils. Hel répondit qu’il fallait pour cela que toutes les créatures du monde expriment ce désir. Tous les êtres se mirent donc à se lamenter de la disparition du beau et sage Baldr. Tous, sauf Thokk, une géante qui s’y refusa. Ainsi donc, par ce seul refus, Baldr resta-t-il aux enfers et il n’en serait libéré qu’à la fin des temps, lors du Ragnarök. Mais au juste pourquoi Thokk avait-elle ainsi bloqué ce que tous désiraient ? La réponse était simple, puisque la géante n’était autre que Loki déguisé. L’ayant découvert, la colère des Dieux s’abattit sur lui. Et alors qu’il avait toujours échappé à leur jugement grâce à sa malice, Loki dut cette fois-ci s’enfuir à toutes jambes. C’est dans cette fuite qu’il se transforma en saumon, puis inventa le seul moyen susceptible de l’attraper : le filet de pêche. Ayant été repéré, il le détruisit aussitôt dans le feu, et plongea dans les eaux profondes. Hélas pour lui, il s’était fait observer, et grâce à un filet identique, les dieux finirent par le saisir. Ils l’attachèrent alors sur de grosses pierres et firent goutter un puissant venin au-dessus de lui. Sa femme veillait à ce qu’il ne l’atteigne pas en glissant une coupelle dans laquelle tombaient les gouttes. Mais à chaque fois qu’elle désirait la vider, le venin frappait son visage et ses tressaillements de douleur provoquaient les tremblements de terre. Lui-même ne serait libéré qu’à la fin des temps.
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La petite fille aux allumettes
(d’après Hans Christian Andersen) Une petite fille sortit de chez elle dans le froid glacial de l’hiver. Elle ne subsistait qu’en vendant aux passants compatissants, quelques allumettes. Ce soir là, elle avait enfilé une paire de pantoufles trop grandes pour elle. Et les avait aussitôt perdues en esquivant le flot de la circulation. Tout autour d’elle l’empressement du Nouvel An battait son plein. Et la neige tombait. La petite fille savait qu’elle ne pouvait rentrer chez elle sans devoir affronter la brutalité de son père. Elle n’avait encore vendu aucune boîte d’allumettes et vacillant sur ses pieds brûlés par le froid, la rue lui paraissait un univers sombre et vide. Bientôt elle décida de se protéger dans le recoin d’une demeure. Et là, elle s’abattit de tout son petit poids, tentant de se blottir contre les murailles glacées. La Cité tourbillonnait d’énergie autour d’elle mais elle n’en recevait que l’écho sourd et lointain. C’est alors qu’elle décida de frotter une allumette. À peine celle-ci fut-elle allumée qu’il lui sembla qu’elle dégageait un rayonnement infini. Elle vit un poêle se dresser devant elle contre lequel elle s’empressa de presser ses pieds. Hélas l’allumette s’éteignit et le charme disparut avec elle. Alors elle décida de frotter une seconde allumette et là la magie opéra de nouveau. Elle vit une oie rôtie et en sentit tout l’arôme. Puis une fois encore l’émerveillement fut interrompu. De nouveau elle alluma ce petit bois magique et ce fut à présent un magnifique sapin tout illuminé qui se manifesta dans sa splendeur. Puis comme précédemment, il s’éteignit et une petite lueur s’en échappa qui gagna le ciel. La petite fille savait que cela signifiait qu’une personne mourrait bientôt, ainsi le lui avait confié sa grand-mère, dernièrement disparue. Alors, tandis qu’elle frottait une nouvelle allumette, c’est précisément sa grand-mère qui lui apparut. Elle qui l’avait tant aimée, et qu’elle chérissait plus que tout. Non, le charme ne cesserait point cette fois-ci. Une allumette après l’autre, elle maintint la présence de sa grand-mère. Celle-ci la prit dans ses bras et la porta devant le trône du Seigneur là où elle ne connaîtrait ni froid, ni faim, ni misère… Le lendemain du Nouvel An, des passants découvrirent dans ce petit recoin de la Cité, le corps d’une petite fille dont le froid avait volé la vie. Et chacun y alla de son commentaire. On aperçut bien les allumettes consumées, et certains firent même observer qu’elle devait être bien sotte d’avoir pensé qu’elles eussent pu la réchauffer. Qui se doutait alors qu’elle avait gagné le lieu de ses rêves, et qu’elle était à présent dans les bras de sa grand-mère loin de l’indifférence cruelle de ce monde ? Aussi amis, n’oubliez pas le soir du Nouvel An, si quelqu’un vous tend la main. Oui, n’oubliez pas de la réchauffer de votre bienveillance…
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La plume d’aigle et le déluge…
(conte crow) On dit que Unktehi, le monstre des eaux, décida un jour d’inonder la Terre. Il est difficile de savoir pourquoi, mais toujours est-il que le Grand Esprit le laissa faire. Aussi les eaux ne tardèrent-elles pas à monter et à tout submerger. Tout, sauf une petite montagne où les hommes se réfugièrent, juste à côté du village où l’on fabrique les pipes sacrées. Hélas la mort ne tarda pas à les y rejoindre et tous périrent. Tous, sauf une jeune fille que l’aigle Wanblee Galeshka vint agripper au dernier moment. Elle s’accrocha de toutes ses forces à ses pattes et c’est ainsi qu’elle fut sauvée. Puis ils se marièrent, car ces choses qui nous paraissent extraordinaires étaient autrefois possibles, et des jumeaux naquirent de leur union. Et c’est bien pourquoi, les Sioux continuent de porter une plume d’aigle en souvenir de ce sauveur. Au fait, le Grand Esprit finit par châtier Unktehi et le transforma en pierre !
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lac
Espace d’eau situé à l’intérieur des terres, pouvant être navigable et exploité à différentes fins (commerce, alimentation, jeu, etc.) – Est souvent associé à des contes, mythes ou légendes.
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lagune
Espace d’eau de mer qui est délimité par un cordon littoral.
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Le boomerang…
Il y a très longtemps, au début du Rêve, les hommes ne savaient pas encore marcher. Il faut dire que le ciel était tellement bas, qu’ils étaient obligés de ramper. C’est en cette époque qu’un chef avisé eut la plus géniale des idées. Pendant qu’il était en train de désaltérer à un point d’eau, il aperçut un bâton aux formes étranges et se dit que, peut-être, s’il savait bien l’utiliser il pourrait alors repousser le ciel. Dans sa sagesse, il lança le bâton et celui-ci effectuant de magnifiques volutes s’envola et frappa le ciel. Il le récupéra puis le lança encore et encore. Et à chaque fois, le ciel était repoussé un peu plus loin. Bientôt fut accomplie son œuvre et partout les créatures explosèrent de joie. On vit les kangourous sauter, les arbres croître et les hommes se mirent enfin debout. Son œuvre achevée, le chef voulut se débarrasser de son bâton à présent inutile et vilainement courbé. Toutefois alors qu’il venait à peine de le lancer au loin, quelle ne fut pas sa surprise de le voir revenir dans sa main. Ainsi naquit le premier boomerang.
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Le garçon de la pêche
Il était une fois un couple de personnes âgées qui vivaient tranquillement une existence modeste mais heureuse… Un seul élément manquait à leur bonheur : ils n’avaient pu hélas avoir d’enfants mais qu’importe, telle était la décision du ciel et il fallait s’y conformer. Chaque jour ils vaquaient à leurs tâches usuelles dans ce district de Okayama. Le vieil homme partait dans la forêt couper du bois tandis que la vieille dame se rendait à la rivière pour laver son linge. Mais, un jour, une chose étrange se produisit. Là, à la surface de l’eau devant elle flottait une énorme pêche qui descendait la rivière. Il faut dire que la région est bien connue pour la qualité de ses pêches. La vieille dame se dit donc qu’elle ferait un magnifique dessert et s’en empara. L’ayant ramenée à la maison, elle attendit impatiemment le retour de son époux et, dès que celui-ci fut rentré, ils commencèrent à découper le fruit. Or, à peine l’avaient-ils ouvert qu’un choc les laissa tous deux sans voix : à l’intérieur figurait un enfant magnifique ! Stupéfaits, mais en même temps comblés, ils décidèrent de l’appeler Momotarô (桃太郎) ce qui signifie « le garçon de la pêche ». Ainsi passèrent des années merveilleuses. Enfin, la jeunesse de la vie résonnait de toutes parts dans l’humble demeure. Mais une ombre planait sur cette sérénité, celle d’un démon qui pillait la région et causait les plus grands malheurs. Momotarô avait grandi et se révélait être un jeune homme très particulier : il était à la fois grand et fort, nanti d’un haut sens moral et de la sagesse de ces deux personnes qui l’avaient élevé. Qui aurait pu imaginer qu’il provenait d’une pêche ! C’est pourquoi il décida d’aller affronter le démon sur son île. Ainsi commença son voyage. Il partit avec une provision de kibidango, de délicieux gâteaux de millet (comparables au mochi) et une grande assurance face à l’adversité. En chemin, il eut la chance de rencontrer trois compagnons, un chien, un singe et un faisan. Ceux-ci choisirent de l’accompagner dans son combat contre le démon en échange d’un de ces délicieux kibidango. Se retrouvant sur l’île des démons, un premier obstacle leur fit face : un portail infranchissable ! C’est alors que le faisan passa au-dessus et réussit à en voler la clé. Les assaillants, armés de courage, purent ainsi se ruer sur leurs ennemis. Le démon n’était pas sans être entouré de nombreuses créatures aussi malveillantes que lui et un combat indécis s’engagea. Mais heureusement, Momotarô avait eu l’intelligence de ne pas venir seul et chacun de ses amis se révéla des plus précieux. Le faisan piqua leurs yeux de son bec acéré. Le chien s’en prit violemment à leurs jambes qu’il mordit de toutes ses forces. Quant au singe, il sauta sur leur dos les griffant sans relâche. Finalement les démons demandèrent pitié. Momotarô et ses compagnons avaient gagné la partie. Il récupéra l’ensemble des richesses qui avaient été volées afin de les redistribuer puis regagna la demeure de ses parents où tous trois vécurent des jours heureux.
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Le ghoul à sept têtes…
(conte berbère marocain) Dans le haut Atlas, vivait la princesse Tinarouz, belle comme un ange. Celle-ci n’avait qu’un rêve, se marier le jour où elle le déciderait. Or, elle jugea que ce jour devait coïncider avec le début du printemps et désirait qu’on lui offrît un splendide coffre en argent qui lui venait de son arrière-grand-mère. Son père, le sultan, y consentit. Hélas, le jour venu, nul prétendant ne se présenta, et la princesse en fut terriblement chagrinée. Heureusement, sa servante, Myriam, qui connaissait bien des choses, lui apporta une pierre en lui confiant que si elle la plaçait contre son cœur en exprimant un vœu sincère, il serait exaucé. Et c’est bien ce que fit Tinarouz, demandant à être mariée le jour de son prochain anniversaire. Ce jour-là, on fit venir le coffre et à peine l’eut-on ouvert qu’une stupéfaction gagna tout le monde : il contenait un magnifique jeune homme aux yeux si bleus et à l’allure si magnifique ! Tinarouz l’interrogea sur sa provenance, mais le bel inconnu resta mystérieux et se contenta de demander sa main au sultan si tous deux en avaient le désir. Certes, tel était le bien cas, mais comment s’assurer de sa bravoure, de son honnêteté ? Il fut décidé qu’il devrait combattre le « Ghoul à sept têtes » pour le mettre à l’épreuve. Le jeune homme trouva la proposition fort juste et partit aussitôt dans la forêt où vivait le monstre. Quand il l’eut atteinte, il ne lui fallut guère attendre pour que le Ghoul apparaisse, terrifiant et menaçant. Jetant des flammes, il aurait tôt fait de le réduire en cendres. C’est à cet instant que la rivière gonfla en leur proximité, tant et si bien qu’elle déferla sur la forêt. Le monstre en fut si décontenancé qu’il perdit un temps son équilibre et le jeune homme en profita pour trancher ses sept têtes. Revenant au palais, il eut tôt fait de présenter les têtes du Ghoul et obtint ainsi la main de la princesse. Ainsi débutèrent des temps de bonheur que nulle ombre ne vint ternir. Jusqu’à ce jour où… la princesse, de plus en plus curieuse, exigea que son bel amoureux lui confie sa provenance. Il refusa pour les mêmes raisons qui l’avaient encouragé au silence. Un malheur s’abattrait sur eux s’il lui indiquait. Mais elle insista avec tant de force qu’il commença à céder… C’est alors que la rivière qui l’avait hier sauvé, se déchaîna de nouveau et l’emporta avec elle : son bel époux venait de disparaître. Les semaines passèrent. Or un soir, Myriam se promenant près de la rivière, vit d’étranges lueurs s’animer à sa surface. Puis la rivière elle-même sembla bouillonner, et un vieil homme en sortit. Il s’assit sur un trône, et un jeune homme se plaça à ses côtés. Bien sûr, c’était le jeune époux de la princesse. Myriam se précipita auprès d’elle pour lui annoncer cette effarante nouvelle. Tinarouz se mit à danser devant eux et devant ce spectacle, le prince confia à son père que telle était celle qu’il avait épousée. Celui-ci comprit quel amour unissait ces deux êtres, et accepta de les laisser se retrouver. Il demanda toutefois qu’ils se rappellent toujours combien la curiosité pouvait être mauvaise conseillère. Puis il se retira avec les eaux, et les deux amoureux purent vivre dans le bonheur.
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Le Grand Rama…
Le Ramayana conte l’histoire du grand Rama, septième avatar de Vishnu, qui partit combattre le démon Ravana retranché à Sri Lanka… Son père était le roi d’Ayodhya, Dasaratha, lequel à cette époque n’avait pas de descendance mâle et en était affligé. En ce même temps, les dieux se désolaient du pouvoir du roi des démons Ravana qui empêchait les rites sacrés et contre lesquels ils étaient impuissants. C’est pourquoi Vishnu décida de redescendre sur Terre, sous forme humaine, car si les dieux ne pouvaient le contraindre, un homme lui pouvait vaincre Ravana. Les épouses de Dasaratha furent conviées à boire un philtre magique, et tombèrent simultanément enceintes : quatre fils en naquirent, Rama, Lakshamana, Bharata, Satrughna. Rama et Lakshamana furent très tôt complices, et fort jeunes, ils ne manquèrent pas de prouver leurs exploits. C’est ainsi qu’ils mirent à mal une démone et des cascades de fleurs de lotus se déversèrent sur eux. De même le roi Janaka avait promis que quiconque parviendrait à domestiquer l’arc de Shiva (que 500 hommes ne parvenaient à soulever) emporterait la main de sa fille Sita. Or à peine Rama le prit-il entre ses mains qu’il se brisa. Dasaratha sentait venir sa fin et naturellement il voyait en Rama le plus digne des successeurs. Hélas, l’une de ses épouses lui rappela qu’il avait promis le trône à son fils. Fidèle à sa parole, il dut se résoudre à le lui accorder et exila Rama. Lakshamana et Sita décidèrent de le suivre. 10 années d’errance les menèrent à Panchavati où ils prirent résidence. Quelque temps plus tard une démone, métamorphosée en belle servante, tenta de se rapprocher de Sita. Mais Lakshamana lui coupa le nez et les oreilles. Ravana avertit de l’affaire, conçut dès lors un stratégème pour les perdre. Il envoya tout d’abord un magnifique cerf blanc qui appata Rama. Celui-ci décidé à le chasser traça un cercle magique autour de la demeure pour protéger son épouse. Mais Ravana, dans toute sa ruse, s’en approcha sous les traits d’un vieux mendiant et pria hors du cercle Sita de le nourrir. Ne se méfiant pas, celle-ci tomba dans le piège et il l’enleva sans difficulté. Rama et Lakshamana durent alors mener d’intenses recherches pour la retrouver. Au cours de ces tentatives, ils s’associèrent les mérites de Sugriva, le chef de l’armée des singes. Ceux-ci partirent dans toutes les directions et seule l’armée conduite par Hanuman tarda à rentrer. Pour cause, ils avaient trouvé où Ravana détenait Sita : sur l’île de Sri Lanka. Il parvint à franchir les mers et fit savoir à Sita que Rama n’avait pas abandonné. Puis il revint avec l’un de ses anneaux et en informa Rama qui prit aussitôt la route. Grâce à la construction d’un pont magique, une impressionnante armée s’abttit sur Ravana. Mais celui-ci ne manquait pas de ressources, et les pertes furent terribles. Lakshmana fut ainsi gravement blessé, et Rama lui-même sentit les forces lui manquer. Heureusement les herbes médicinales du Mont Kailash, Surya le dieu-soleil, et in fine l’arme de Brahmâ, parvinrent à vaincre les démons et à tuer Ravana. Rentrés victorieux à Ayodhya, on ne tarda pas toutefois à douter de la vertu de Sita. N’aurait-elle pas été séduite par le démon Ravana ? C’est pourquoi elle se retira en forêt avec l’aide de Lakshamana auprès du sage Vâlmîki. Et c’est là qu’elle enfanta des jumeaux Kusa et Lava, auquels elle apprit l’épopée du Ramayana. Ils devaient quelques années plus tard le conter devant Rama à Ayodhya et tous purent aisément reconnaître en eux, ses fils légitimes. Sita ne manqua pas d’être alors rappelée auprès de lui.
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Le joueur d’Hamelin
On raconte que la ville d’Hamelin connut une bien étrange affaire en 1284. À cette époque, la ville était infestée par les rats. Leur multiplication était telle que les habitants de la cité médiévale en étaient épouvantés. Ils avaient bien tenté de s’en débarrasser de diverses manières, mais rien n’y faisait. Il semblait que la ville fût condamnée à tomber entre les mains, ou plutôt entre les pattes de ces nouveaux propriétaires particulièrement encombrants. C’est alors que le Conseil de la cité eut une idée de génie. On disait qu’il existait une méthode infaillible pour chasser les rats : celle du « meneur de rats », un personnage quelque peu mystérieux qui avait, assurait-on, pareil pouvoir. On ne tarda plus à faire appel à lui et ce fut ainsi qu’un beau matin, un individu à la tunique rayée et au chapeau pointu, fit son apparition à Hamelin. On le pria de remplir sans tarder la mission qu’on lui avait confiée. Toutefois, celui-ci s’assura d’abord qu’il serait gratifié en retour de la fortune qu’on lui avait promise. Bien entendu, les notables d’Hamelin s’empressèrent de le lui confirmer : mais, qu’il ne tarde point à prouver son talent ! L’affaire pressait et la situation devenait insupportable. Le meneur de rats sortit alors une flûte de sa besace devant l’effarement de la population. Etait-ce donc de cette manière qu’il comptait venir à bout de ce fléau ?! Ne prêtant attention à quiconque, il commença à jouer. Et soudain, le miracle s’accomplit. Les rats cachés dans leurs recoins se mirent à écouter cette mélodie. Plus étonnant encore, tandis que le joueur se mettait en marche, des cohortes impressionnantes de rats lui emboîtèrent le pas. Ils venaient de toute la cité et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’ensemble de ces créatures furent comme hypnotisées par cette étrange mélodie surgie de nulle part. Le joueur de flûte se dirigea ensuite vers les portes de la ville, suivi par un nombre de rats si élevé que tous les habitants ressentirent un frisson d’effroi, mais aussi de soulagement. Car, assurément, le meneur de rats était bien en train de les en débarrasser ainsi qu’il s’y était engagé. Il n’eut plus qu’à les conduire jusqu’à la rivière Weser, où tous, sans exception, se noyèrent. Ainsi fut mis fin à la tragédie qui hantait la Cité. Hélas, c’était pour qu’une autre s’abatte, bien plus impitoyable ! En effet lorsqu’il revint chercher son dû, les habitants bien heureux de leur sort, et oublieux de celui à qui ils le devaient, décidèrent de ne pas respecter leur engagement. Pire encore, ils ramassèrent des pierres et commencèrent à se déchaîner sur le joueur de flûte qui n’eut d’autre salut que de s’enfuir. Grand mal leur en prit. Car quelque temps plus tard, alors que la ville connaissait enfin la quiétude, le son de la flûte de nouveau fut entendu dans les murs de la cité. Mais cette fois-ci, ce n’était plus de rats dont il était question, mais des enfants mêmes de ceux qui n’avaient pas honoré leur parole. On dit que cette nuit-là, cent-trente enfants, garçons et filles, sortirent de leur lit et suivirent le son ensorcelé de la flûte. Les histoires divergent en ce point. Certaines racontent qu’ils furent menés jusqu’à la rivière. D’autres prétendent qu’ils disparurent dans le fond d’une grotte. En tout cas, une chose est certaine : on ne les revit plus. De quoi laisser méditer les habitants d’Hamelin, comme tout un chacun, sur la valeur de l’engagement et de la parole donnée.
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Le Kankurang, rite d’initiation mandingue
« Le Kankurang est un rite initiatique pratiqué dans les provinces mandingues du Sénégal et de la Gambie, correspondant à la Casamance, et dans la ville de Mbour. Selon la tradition, le Kankurang serait issu du Komo, une société secrète de chasseurs dont l’organisation et les pratiques ésotériques ont contribué à l’émergence des Mandingues. Le personnage central du Kankurang est un initié qui porte un masque fait d’écorce et de fibres rouges d’un arbre appelé faara ; il est vêtu de feuilles et son corps est peint de teintures végétales. Il est associé aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques. Son apparition est marquée par une série d’étapes rituelles : la désignation de l’initié qui portera le masque et son investiture par les anciens, sa retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et processions dans le hameau des nouveaux initiés. Ces rites ont généralement lieu entre les mois d’août et de septembre. Le Kankurang parade toujours entouré d’anciens initiés et des villageois qui suivent avec respect ses faits et gestes, et l’accompagnent de leurs chants et danses. Ses apparitions sont ponctuées d’une danse saccadée qu’il exécute en maniant deux coupe-coupe et en poussant des cris stridents. Ses suivants, armés de bâtons et de feuilles de rônier, marquent la cadence de leurs refrains et tambours. Le Kankurang est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. Ce rituel, qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la cohésion du groupe, les secrets des plantes et de leurs vertus médicinales ou des techniques de chasse. La tradition connaît un recul en raison de la rapide urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la Gambie, et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. Le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du Kankurang. » (source UNESCO : ich.unesco.org)
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Les richesses de l’opale
Une légende aborigène dit qu’à l’origine du monde un arc-en-ciel déposa sur terre le créateur du Rêve. Il demeura un certain temps sur terre. Mais un jour, contre toute attente et dans le désarroi de tous, il décida de repartir. Alors l’arc-en-ciel l’emporta comme il était venu et disparut avec lui. Pourtant une chose inattendue survint car au pied de l’arc-en-ciel, sur la Terre d’Australie, le sol se transforma en pierres précieuses. Ainsi naquirent les richesses de l’opale… □ Coober Pedy en Australie du Sud en est la capitale, pas très loin de la Grande Clôture des Dingos – En langue aborigène, ce lieu signifie « trou de l’homme blanc » à l’image des 5000 km² de mines creusées dans tous les sens pour pouvoir accéder aux filons d’opale !
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liquide
Toute substance qui s’écoule, et dont les propriétés sont à comparer celle des solides et des gaz.
Une indéfinition n'est jamais définitive - Vous pouvez la modifier ou la compléter selon vos propres pratiques, opinions, savoirs, cultures, histoire.
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Loi de Jante
Ensemble de principes de conduite que l’écrivain dano-norvégien Aksel Sandemose a formulé en 1933 dans son roman Un fugitif recoupe ses traces et qui, selon lui, serait assez caractéristique du comportement de ses compatriotes, tout en étendant l’idée à l’ensemble de la Scandinavie. Elle met en avant la primauté du collectif sur l’individuel, la coopération sur la compétition. Peut susciter l’adhésion ou le rejet, selon l’idée que l’on se fait de la société et de nos possibles manières d’être.
Enoncé de la loi :
1. Du skal ikke tro du er noget ! – Tu ne dois pas croire que tu es quelqu’un de spécial !
2. Du skal ikke tro du er lige meget som os ! – Tu ne dois pas croire que tu vaux autant que nous !
3. Du skal ikke tro du er kloger en os ! – Tu ne dois pas croire que tu es plus malin/sage que nous !
4. Du skal ikke innbille dig at du er bedre en os ! – Tu ne dois pas t’imaginer que tu es meilleur que nous !
5. Du skal ikke tro du ved mere en os ! – Tu ne dois pas croire que tu sais mieux que nous !
6. Du skal ikke tro du er mere en os ! – Tu ne dois pas croire que tu es plus que nous !
7. Du skal ikke tro at du duger til noget ! – Tu ne dois pas croire que tu es capable de quoi que ce soit !
8. Du skal ikke grine af os ! – Tu ne dois pas rire de nous !
9. Du skal ikke tro at nogen kan lige dig ! – Tu ne dois pas croire que quelqu’un s’intéresse/s’inquiète à ton sujet !
10. Du skal ikke tro du kan lære os noget ! – Tu ne dois pas croire que tu peux nous apprendre quelque chose !… The concept of Janteloven is intertwined in the fabric of Danish Culture/Society. From early years children are taught to honour collaboration over competition. The education system teaches to the middle of the class and encourages group work and cooperative learning. The social systems of the state stress the right to be taken care as a group regardless of social status. No one is better than the next guy. » cité par Charon Jernice Austin – Tapping into my soul (from Denmark for Foreign Students – Ed. Copenhague Business School Press – 1999)
(«… Le concept de Janteloven est imbriqué dans le tissu de la culture ou de la société danoise. Dès les premières années, les enfants apprennent à préférer la collaboration à la compétition. Le système éducatif enseigne au milieu de la classe et encourage le travail en groupe et l’apprentissage coopératif. Les systèmes sociaux de l’état soulignent le droit d’être pris en charge en tant que groupe indépendamment du statut social. Personne n’est meilleur qu’un autre. » Cité par Charon Jernice Austin – Tapping into my soul (à partir de Le Danemark pour les étudiants étrangers – Ed. Copenhague Business School Press – 1999)…»)
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Indéfinition
Thème(s) :
Tags :
- classe
- compétition
- conduite
- coopération
- croire
- danemark
- éducation
- enfant
- fugitif/ve
- jante loi de
- meilleur/e
- nous
- rire
- sagesse
- sandemose aksel
- scandinavie
- société
- spécial/e
- statut
- trace
Zone(s) :
Période(s) :
Langue(s) :
-
magie
Idée (soutenue par certains, rejetée par d’autres) de convoquer les puissances surnaturelles afin d’agir sur le réel.
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mammifère marin
Toute forme de mammifère vivant dans les milieux aquatiques tels que baleine, dauphin, etc., qui appellent à se distinguer d’autres animaux marins (des poissons notamment) par leur mode de reproduction et de vie.
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mer
Vaste espace d’eau salée partiellement connu auquel nous devons des richesses fondamentales à la survie de notre espèce, et dont une mauvaise gestion (surpêche, déchets, pollution…) peut mettre en danger les équilibres fondamentaux directement ou indirectement – Par leur immensité et les mystères qu’on peut y attacher, les mondes marins offrent un cadre idéal aux développements symboliques, lieux secrets, demeure des dieux (ou des démons), cités englouties, etc. – Leur exploration et leur exploitation aux buts divers (commerciaux, politiques, militaires, religieux, scientifiques, distractifs…) ont constitué et constituent toujours (sous certaines formes) un enjeu décisif des sociétés humaines et de la qualité de leurs interrelations.
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nager
Parvenir à se maintenir ou à se déplacer dans l’eau en activant diverses parties du corps, selon des techniques plus ou moins efficaces, et dans un but variable (sport, distraction, profession, etc.).
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océan
Vaste espace d’eau salée partiellement connu auquel nous devons des richesses fondamentales à la survie des espèces et en particulier la nôtre, et dont une mauvaise gestion (surpêche, déchets, pollution…) met en danger les équilibres fondamentaux directement ou indirectement.
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Œdipe …
Laïos, roi de Thèbes, avait poussé le fils de Pélops à se suicider après l’avoir enlevé. Pélops le maudit alors, et lui prédit qu’il serait lui-même assassiné par son propre fils. C’est pourquoi il prit grand soin de ne pas se rapprocher de son épouse Jocaste. Mais une nuit d’ivresse, leur union ne put être évitée et en naquit un fils. Avisé de son funeste sort, Laïos décida de s’en séparer et l’abandonna les pieds attachés au sommet du Cithéron, une montagne proche de Corinthe. On l’y découvrit bientôt et on le nomma « aux pieds enflés », Œdipe, en raison des attaches qui l’avaient blessé. Puis il fut présenté à Polybe, roi de Corinthe, et son épouse lesquels en prirent grand soin. Il grandit à leur côté, entouré de leur amour. Mais parvenu à l’âge adulte, une personne l’informa qu’il n’était en aucune sorte leur fils, le poussant à consulter l’oracle de Delphes. C’est là que la plus énigmatique des réponses lui fut proposée : l’oracle lui annonça en effet qu’il tuerait son père, et épouserait sa mère. Frappé d’effroi, Œdipe décida de fuir loin de Corinthe, et de ses parents supposés et se rendit en Boétie. Sur le chemin, il se prit de querelle avec un cocher et son passager et la dispute s’envenimant, les tua. Puis il gagna Thèbes et alors qu’il s’en approchait, il apprit que la cité était terrorisée par la Sphinge. Se rendant auprès d’elle, sur un tapis d’ossements attestant sa cruauté, il dut répondre à une étrange question : « Quelle est la créature qui a quatre pattes le matin, deux à midi, et trois le soir ? » L’évidence le frappa et, répondant qu’il s’agissait de « l’homme », la Sphinge se précipita dans le vide, libérant la Cité ! Il y entra en héros, et gagna la main de la reine qui venait de perdre son époux. Leur union donna naissance à quatre enfants et vingt ans passèrent. C’est alors qu’une peste terrible frappa la Cité. Œdipe, son roi, mit tout en œuvre pour la combattre et accueillit les dires de l’oracle de Delphes avec soulagement, et colère. Ce dernier était formel : il fallait débarrasser la Cité du meurtrier de Laïos, cause de ce grand malheur qui s’abattait sur la ville. Œdipe convoqua le vieux Tirésias qui en savait bien plus qu’il ne le disait. Sous ses menaces, le vieil homme aveugle lui apprit qu’il n’était autre que le meurtrier et rappela la prédiction de Pelops selon laquelle le père serait tué par son fils. Se refusant à croire à de telles inepties, Œdipe s’emporta contre Tirésias ainsi que Créon, frère de Jocaste. Celle-ci attesta que cela ne pouvait être, car leur fils était mort sur la montagne du Cithéron ! C’est alors que tout devint clair et que le drame épouvantable éclata au grand jour. Le vieil homme qu’il avait tué sur le chemin de Thèbes n’était autre que son père, et la reine Jocaste sa mère. Celle-ci se pendit aussitôt. Quant à Œdipe, fou de douleur, il se perça les yeux avec la fibule de Jocaste. C’est aux bras de sa fille Antigone qu’il quitta la Cité. On dit qu’il trouva refuge grâce à Apollon dans les bois de Colone, près d’Athènes.
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parc national d’uluru-kata tjuta
« Ce parc, qui s’appelait autrefois parc national d’Uluru (Ayers Rock-Mont Olga), présente des formations géologiques spectaculaires qui dominent la vaste plaine sableuse du centre de l’Australie. L’immense monolithe d’Uluru et les dômes rocheux de Kata Tjuta, à l’ouest d’Uluru, font partie intégrante du système de croyances traditionnelles de l’une des plus anciennes sociétés humaines du monde. Les propriétaires traditionnels d’Uluru-Kata Tjuta appartiennent au peuple aborigène des Anangu. » (source : whc.unesco.org)
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parent
Personne qui par le fait d’avoir mis au monde ou pris sous sa responsabilité un ou plusieurs enfants, doit concilier tout ce à quoi cela engage, affection, écoute, éducation, autorité, bien-être, etc., et ce qui pourrait lui faire obstacle ou l’en éloigner.
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piscine
Bassin artificiel rempli d’eau, de nature publique ou privée, de taille plus ou moins conséquente, établi pour y nager seul/e ou à plusieurs afin de se divertir, se délasser, s’entraîner, se livrer à une compétition – Sur le plan privé, la possession d’une piscine peut être évaluée au regard du plaisir procuré, des moyens financiers alloués (attestant ou non d’un statut social) ou encore de son impact écologique (gestion plus ou moins responsable de la réserve d’eau, , etc.) – Sur le plan sportif, une piscine est un espace composite avec ses règles, sensations, émotions, enjeux, public, acoustique…
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poisson
Animal vertébré aquatique, qui se caractérise par son mode de respiration (branchies) et de déplacement, et constitue une ressource alimentaire majeure de l’espèce humaine, par la pêche ou l’élevage – Renvoie par ses qualités à de nombreuses représentations symboliques.
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Pour une eau qui n’existe pas…
Les Sakyas et les Koliyas vivaient en pleine harmonie, lorsqu’ils décidèrent soudain de se déclarer la guerre, en raison d’un grave affront. De part et d’autre de la frontière, on se promettait le pire. Aussi le jour de la bataille arriva-t-il rapidement. Mais au jour dit, alors qu’elles se faisaient face, le Bouddha s’assit entre les deux armées prêtes à en découdre. Les deux rois furent contraints à descendre de leur monture et à se présenter à lui , c’est alors qu’ il leur demanda : « Pourquoi vous faîtes-vous la guerre ? » Le roi des Koliyas assura aussitôt que les Sakyas, ses amis d’hier, étaient en vérité des gens abjects et sournois, d’ailleurs son Premier ministre le prouverait aisément. On appela le ministre en question qui, gêné, fit à son tour venir son secrétaire particulier. Celui-ci, beaucoup plus assuré, rappela que les Sakyas avaient traité les Koliyas de tous les noms, de poltrons, et de voleurs. D’ailleurs les Koliyas sauraient se battre, n’étaient-ils pas eux-aussi un peuple de guerriers ! « Mais, reprit le Bouddha doucement, quelles sont exactement ces provocations ? » Le secrétaire fit appeler son adjoint, qui était doté d’une grande mémoire. Hélas, celle-ci le trahit, et il eut grand peine à se souvenir d’une vague histoire d’eau. Seul le chef d’un village, enfin convoqué, sut apporter un éclaircissement. Il raconta que depuis trois ans sévissait le manque de pluie. Or un bruit courut que les Sakyas allaient construire un barrage. Alors que ses propres troupeaux mouraient, était-il normal que ces derniers gardent l’eau pour eux ? Il alla s’en plaindre au chef du district, qui en parla à son chef, qui en parla à son chef, etc. Et tout le monde fut convaincu de la nécessité de faire la guerre. « Et c’est donc pour une eau qui n’existe pas, fit observer le Bouddha, que vous allez aujourd’hui vous battre? » On dit que les armées s’en retournèrent chez elles sans livrer bataille…
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Sedna, déesse des océans
(conte inuk) La mer est une source inépuisable dans l’histoire des Inuit. Elle leur apporte une grande partie de leur subsistance grâce à toute la vie qui l’anime, mais aussi grâce aux matières que les Inuit en extraient pour se vêtir, s’éclairer, chasser, etc. Sedna en est l’esprit, tout à la fois crainte et admirée… Les angakkuit, chamans inuit (sorciers), racontent différentes histoires à son sujet. L’une d’elles nous dit que refusant de se marier, son père la contraignit à épouser un chien, et qu’elle en eut des enfants ! Cependant après avoir constaté son erreur, celui-ci décida de noyer le chien. Des années plus tard, Sedna épousa enfin un homme. Mais celui-ci se révéla à nouveau être un chien déguisé en homme ! On dit aussi que s’enfuyant sur les eaux avec son père, le bateau chavira et Sedna passa par-dessus bord. Alors qu’elle s’agrippait désespérément, ses doigts se blessèrent aux rebords acérés de l’embarcation et elle finit par se couper les premières phalanges. Or, à peine tombés à l’eau, les fragments de doigts se transformèrent aussitôt en phoques. Puis les deuxièmes phalanges à leur tour cédèrent, et au contact de l’eau se métamorphosèrent en morses. Prête à lâcher, Sedna se coupa les troisièmes phalanges qui à leur tour devinrent baleines. Alors elle lâcha prise et s’enfonça dans les profondeurs de l’océan. C’est toujours là qu’elle demeure, mère de toutes les créatures qui y résident[1]. On prétend aujourd’hui que quand la mer est déchaînée, c’est parce que Sedna essaie de démêler ses cheveux mais, n’ayant plus de mains, en a le plus grand mal ! C’est alors aux chamans d’aller la peigner ! [1] Une autre histoire, encore plus triste, raconte que ce sont les parents qui décidèrent de se débarrasser de leur fille célibataire ne voulant plus subvenir à ses besoins. Ils partirent donc en bateau et au beau milieu d’une tempête décidèrent de la jeter par-dessus bord. Mais au lieu de disparaître dans les flots, la jeune fille s’accrocha aux rebords de l’embarcation tant et si bien que malgré tous leurs efforts ses occupants ne purent l’en faire tomber. Ils prirent alors un couteau et entreprirent, comble de l’horreur, de lui couper les doigts ! Le résultat serait le même. Une autre histoire encore prend la défense du père contre le méchant mari (l’homme-chien) ! etc.
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Senteu et Olanana
Il était une fois deux frères, Senteu, l’aîné appelé à succéder à son père, le Laibon (chef des Masaï) et Olonana, son cadet. Les pouvoirs de Mbatiany, leur père, étaient sans conteste des plus accomplis. Celui-ci pouvait guérir, pratiquer la divination, et connaissait en outre tous les rituels qui conviennent à la riche culture des Masaï. Or, ses derniers instants étaient comptés. Bientôt il rejoindrait les esprits et il décida d’appeler Senteu. Il lui annonça qu’il s’apprêtait à mourir et qu’il avait décidé de lui transmettre tous ses pouvoirs. Il lui demanda de venir à l’aube recevoir sa bénédiction. Il ferait alors de lui le chef incontestable de toute la communauté. Il l’enjoignit de bien respecter cette ultime demande et en précisa tous les attributs ainsi que les objets qu’il devrait amener avec lui. Mais dans l’ombre, Olonana avait tout entendu. Il alla aussitôt en prévenir sa mère et tous deux, animés du même désir, convinrent qu’il fallait agir ! Ce fut ainsi qu’aux premières lueurs de l’aube, Olonana se présenta à Mbatiany. Celui-ci, alité et faible, le pria de se présenter. À quoi Olonana répondit qu’il était Senteu et qu’il venait comme ils en avaient convenu la veille. La supercherie fut totale et Mbatiany, sans se douter de rien, transmit donc à Olonana l’ensemble des insignes du pouvoir ainsi que la connaissance qui y était attachée. Puis il quitta précipitamment la case. Sur son départ il croisa Senteu qui devina au premier regard l’étendue de la fourberie. À son tour il se présenta devant son père et celui-ci lui demanda qui il était. Assurant qu’il était le vrai Senteu, père et fils comprirent qu’ils avaient été dupés. Hélas, ce qui était fait ne pouvait plus être défait. Néanmoins Mbatiany lui confia une boîte magique qui lui permettrait de jeter des sorts. On dit que plus tard, Senteu parvint à gagner une plus grande estime du peuple Masaï, et Olonana pour maintenir son pouvoir dut faire appel aux colons. Mais c’est là une autre histoire…
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Serpent arc-en-ciel
Le serpent arc-en-ciel est un être fondateur dans les mythes aborigènes australiens. Il porte de nombreux noms au gré de la diversité des cultures aborigènes, comme Ndjamulji, Waagal, Yurlungur, Witij, Boorlung, etc. Il est fortement lié aux rites de l’eau et de la pluie, et donc de la vie.
Histoire
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- aborigènes (australiens)
- arc-en-ciel
- boorlung
- eau
- ndjamulji
- pluie
- serpent arc-en-ciel
- vie
- waagal
- witij
- yurlungur
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singmogil
Singmogil ou « Jour de l’Arbre » est une fête nationale en Corée du sud, ayant succédé à la guerre de Corée, encourageant à planter des arbres pour contrecarrer les dégâts naturels occasionnés durant cette période.
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Sois gentil…
(Histoire universelle) Il y avait dans un petit village, un brave garçon qu’on disait constamment « gentil ». On pouvait lui demander n’importe quel service, il se mettait en quatre pour le satisfaire. Aussi certains n’hésitaient-ils pas à en abuser, par seule moquerie. Leur plus grande blague était de lui faire accomplir les tâches les plus inutiles et fatigantes sous prétexte de réclamer une aide qu’il accordait toujours si aisément. Par exemple, un jour ils lui firent déplacer un énorme tas de bûches, sans raison, juste pour s’amuser. Bien entendu, il le fit. Puis ils firent mine de s’excuser et lui demandèrent s’il voudrait bien tout remettre à sa place car ils n’en avaient plus besoin finalement, ce qu’il fit également. Ils ne manquèrent pas bien entendu de s’en amuser à grands éclats ! Sauf que ce jour-là, à les voir assis oisivement, et lui se démener comme un brave, notre gentil séduisit sa future, celle que tous les jeunes du village voulaient épouser. À force de l’observer, elle fut convaincue qu’il serait le plus vaillant des époux. Depuis lors, elle veille amoureusement sur sa gentillesse, qui ne sert qu’à ceux qui en ont vraiment besoin…
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tels bibliques – megiddo, hazor, beer-sheba
« Les tels, des tertres préhistoriques de peuplement, sont caractéristiques des plaines de la Méditerranée orientale, notamment du Liban, de la Syrie, d’Israël et de l’est de la Turquie. Sur plus de 200 tels en Israël, Megiddo, Hazor et Beer-Sheba sont représentatifs de ceux qui abritent d’importants vestiges de cités aux liens bibliques. Ces trois tels présentent également quelques-uns des plus beaux exemples de systèmes d’adduction d’eaux souterraines dans le Levant, datant de l’âge du fer, très élaborés et créés pour desservir de denses communautés urbaines. Les traces de leur construction au cours des millénaires reflètent l’existence d’une autorité centralisée, d’une agriculture prospère et du contrôle de routes commerciales importantes. » (source : whc.unesco.org)
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Yu Gong déplace la montagne
Yu Gong dont le nom signifie « vieux sot » était un paysan qui pouvait être fier de sa progéniture. Sa famille était prospère, même si cela demandait bien des efforts pour l’alimenter. Efforts d’autant plus importants que deux montagnes entravaient la route qui séparait les champs de la maison. Alors qu’il était déjà bien âgé, Yu Gong prit la décision de les déplacer. Son épouse, ses enfants tentèrent de l’en dissuader, mais rien n’y fit d’autant que la piété filiale ne pouvait se permettre une remise en cause de son autorité… C’est ainsi que toute la famille s’employa à attaquer les montagnes à coups de pioche tout en enlevant les remblais loin de là. Leur projet ne manqua pas d’attirer l’attention du village et les voisins vinrent de toutes parts pour s’associer au vieil homme et aux siens. Au bout de quelque temps l’Empereur Céleste lui-même en fut averti. Ce dernier, ému par l’audace et la valeur de cette œuvre collective, choisit d’envoyer deux immortels qui achevèrent de porter les montagnes loin de là. Et voilà pourquoi Yu Gong parvint à déplacer la montagne.